Until I Die

ℒ𝒶 ℒℯ𝓉𝓉𝓇ℯ | 7

Norah

Je me réveille tranquillement et je me rappelle de ma crise d'hier. J'ai voulu sauter du balcon, Ryan est arrivé, Conor m'a prise dans ses bras, je me suis endormi sûr lui.

SÛR LUI ?

Quand je réalise, je me redresse rapidement et je tourne la tête. Je souffle quand je constate qu'il n'est plus là. Je laisse tomber ma tête dans un oreiller et je grogne.

La honte.

Comment je vais leur expliquer tout ça ? D'abord, j'ai été méchante avec Conor.

Je le déteste, mais ce n'était pas une raison pour lui dire que personne l'aime.

Je suis horrible, en plus, il a daigné m'aider ensuite.

Je me lève difficilement de mon lit et je me prépare. Je descends les escaliers et je trouve Ryan dans la cuisine, il est dos à moi.

- Ryan...? Je dis doucement.

Il se retourne et me regarde l'air... soulagé ?

Il s'approche et ouvre grand ses bras, je m'y réfugie sans broncher. Il embrasse le sommet de mon crâne avant de me serrer fort.

- Ne refais plus jamais ça, ok ? Il finit par dire.

- Je suis désolé...

- Ce n'est rien, je sais que tu étais en crise et que tu ne contrôlais pas tout ce que tu faisais.

Je lève la tête pour le regarder et je lui souris.

- Comment va ta jambe ?

- Norah... arrête de t'inquiéter pour les autres. Pense un peu à toi des fois.

Il me dit ses paroles si doucement que ça me réchauffe le cœur.

J'hésite quelques secondes avant de poser une question.

- Où est Conor ? Je finis par demander.

Il hésite aussi avant de répondre.

- Dans son bureau.

- Je dois aller le voir.

- Tu n'es pas obligé... Dit-il peu sûr de lui.

- Je dois m'excuser et le remercier.

Il sourit tristement avant de hocher la tête. Je quitte donc la cuisine d'un pas peu sûr de moi et je monte les escaliers. Arrivé devant sa chambre, je prends une grande inspiration et je toque.

- Ryan, on en reparle plus tard.

J'ouvre la porte et je reste à l'entrée.

- C'est moi.

Il se tourne et me fixe. Il me fait signe d'entrer et de m'asseoir sur un siège en-avant de son bureau.

Je prends place en face de lui et il ne quitte pas ses papiers des yeux, nous sommes en silence.

- Que puis-je faire pour toi ? Il dit en rompant le silence.

Tu peux le faire !

- Conor... je suis sincèrement désolé. J'étais en colère et je ne pensais pas ce que j'ai dit. C'est évident que les gens t'aiment et je suis sûr que tu n'es pas un sans-cœur. Je me suis emporté... parce que je ne supporte pas de ne pas parler avec les gens que j'aime.

Il continue de lire et d'écrire sur ses papiers, mais je sais qu'il m'écoute.

- Et je voulais te remercier pour hier soir, tu m'as beaucoup aidé à gérer ma crise. Et tu es resté avec moi jusqu'au bout. Et je te demande pardon pour ma crise aussi. Je vais essayer d'être le plus invisible possible jusqu'au remboursement de la dette de mon oncle.