ℒℯ𝓈 𝒯𝒶𝓉ℴ𝓊𝒶𝑔ℯ𝓈 | 33

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Conor

Je me réveille tranquillement et je remarque que Norah est toujours endormie à côté de moi.

Je sors discrètement du lit et je pose mes lèvres sur son front avant de me diriger vers ma chambre pour me préparer à travailler.

Aujourd'hui, je dois mettre en place notre plan pour le retour au manoir.

Même si Norah n'apprécie pas les bateaux, je n'ai pas d'autres choix.

Les avions seraient trop dangereux avec tous les contacts d'Oscar.

Je termine de m'habiller et je m'assois derrière mon bureau.

Je commence par trier certains papiers et je passe quelques coups de fils pour préparer le bateau et tout l'équipage.

Après ce que j'évaluerai comme une bonne heure, notre retour au manoir et prévu et nous partons demain à l'aube.

Plus il est tôt, moins il y a de chance que nous soyons piégée par Oscar et ses hommes.

Je me laisse tomber contre le dossier de ma chaise et je souffle, j'ai reçu un autre paiement de la part de l'oncle de Norah.

Cette fois-ci, il était beaucoup plus gros que les derniers.

Après tout, c'était l'accord, il me rembourse et je lui rends sa nièce.

Mais pourquoi je n'arrive pas à m'en réjouir ?

J'ai pourtant dit que je ne m'attacherais pas à Norah. Mais j'ai bien peur qu'il soit trop tard. Je suis déjà beaucoup trop investi sentimentalement parlant.

Je ne l'aime pas, j'apprécie seulement le sentiment qu'elle m'apporte.

Et je suis devenue beaucoup trop accro pour la sortir de ma vie avant l'heure.

Je décide de mettre ses pensées de côté et de me concentrer sur le fait que la dette n'est pas remboursée à cent pour cent.

J'entends un léger coup sur ma porte, alors que je révisais le nombre d'hommes que j'ai perdu contre Oscar.

- Entrer.

La porte s'ouvre lentement et je lève les yeux.

- C'est moi. Dit doucement Norah.

Je souris et lui fait signe d'approcher.

Elle s'avance timidement vers moi et je me laisse une fois de plus tomber dans mon siège.

Elle prend elle-même l'initiative de s'installer sur mes genoux et de nicher sa tête dans mon cou.

Je souffle d'aise face à ce sentiment de sécurité qui fait irruption dans tout mon être.

Je pose mon menton sur sa tête et je continue de travailler.

Au bout d'un moment, elle étire son bras et attrape des crayons feutres permanents qui reposaient dans un pot sur mon bureau.

Je la regarde faire sans rien dire et je sens mon corps se figer lorsqu'elle attrape ma main qui reposait sur sa taille pour la poser délicatement sur sa cuisse.

Elle roule les manches de ma chemise et ouvre un crayon bleu, elle comme à colorier à l'intérieur de mes tatouages.

Je reste totalement figé incapable de bouger.

Au bout d'un moment, elle ferme le crayon bleu et attrape un vert.

Je sens mon corps se relaxer et je me remets à travailler en appréciant sa présence.

Until I Die Où les histoires vivent. Découvrez maintenant