Until I Die

ℒℯ ℬ𝒶𝓇𝓂𝒶𝓃 | 17

𝕋𝕎 : 𝕄𝕖𝕟𝕥𝕚𝕠𝕟 𝕕'𝕒𝕟𝕠𝕣𝕖𝕩𝕚𝕖 𝕞𝕖𝕟𝕥𝕒𝕝𝕖

Conor

Je nous conduis à la soirée où j'ai été invité. Sincèrement, je ne comptais pas vraiment y aller, mais je me suis dit que ça pourrait être une bonne occasion de faire sortir Norah.

Je vois bien le poids qu'elle a perdu. Mais je ne lui en parlerais pas, parce que quand j'étais à sa place, je n'aimais pas ça.

Et surtout cela l'encouragerait.

Je suis vraiment une guimauve avec elle, c'est fou ! Putain, mais je n'arrive pas à être méchant avec elle.

Enfin oui, mais pas autant qu'avec les autres.

J'ai camouflé des hommes le tour de la maison où se donne la réception, je préfère être prudent avec Oscar.

Aujourd'hui, j'ai eu le droit au premier versement de l'oncle de Norah.

Ça ne représente même pas le quart de ce qu'il me doit alors, je préfère ne rien dire à Norah pour ne pas qu'elle se fasse de faux espoirs.

Elle est silencieuse, sa tête est accotée sur la vitre et je vois bien qu'elle réfléchit.

Mais à quoi ? Aucune idée.

Je ne suis pas douée pour les interactions sociales et je ne parle que lorsque c'est nécessaire.

Alors à ce moment précis, je ne sais pas si je devrais engager une discussion.

Ce qui m'intrigue, c'est le collier qu'elle porte. Elle l'a toujours avec elle, et lorsqu'elle est nerveuse, j'ai remarqué qu'elle le touche.

Je ne parle pas, mais j'observe.

En pensant à tout cela, je ne me suis pas rendu compte que je me mordais nerveusement la lèvre. C'est seulement lorsque le goût du sang est parvenu à ma bouche que j'ai retrouvé mes sens.

Quelques minutes, plus tard, nous sommes enfin arrivés. Nous descendons de la voiture que j'ai garé moi-même. Je déteste quand les gens touchent à ce qui m'appartient.

Je prends la main de Norah dans la mienne et j'entrelace nos doigts.

J'inspire un bon coup et j'expire.

Contrôle-toi.

Je suis capable, ce n'est qu'un contact physique.

Nous avançons et je toque à la porte. C'est un majordome qui vient nous ouvrir et qui nous indique d'un signe de la main la direction à suivre pour atteindre la salle.

Nous la suivons et je vois que Norah regarde toutes les peintures et les œuvres qui trônent dans ce long couloir.

Beurk, de l'art.

Nous arrivons finalement à la salle, les gens y sont très nombreux. Je sens la main de Norah se resserrer autour de la mienne.

- Dit moi si tu veux partir. Je lui souffle.

Elle se contente de hocher nerveusement la tête. De son autre main, elle agrippe mon avant-bras.

Inspire, expire.

Elle ne te veut pas de mal Conor. Je souffle un bon coup avant de nous jeter dans la foule.

J'aperçois un bar à gauche, une scène à droite et quelques tables éparpillées un peu partout.

Norah me serre fort la main. Elle ne doit pas aimer la présence de toutes ces personnes.

Elle compte sur moi pour la réconforter alors que j'ai le même problème qu'elle.