Until I Die

ℒℯ 𝒫𝒾𝒶𝓃ℴ | 25

Norah

Victor Hugo a dit un jour ;

« On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu'on aimera et l'autre moitié à quitter ceux qu'on aime. »

C'est la vérité. Nous passons des années seul, sans personne pour combler l'espace libre dans notre cœur.

Certains réussissent à la trouver, d'autres n'ont pas cette chance, ils sont condamnés à vivre sans connaître le sentiment d'aimer quelqu'un plus que l'on ne s'aime soit même.

Lorsque quelqu'un comble cet espace, nous en devenons dépendants. Parce que le sentiment de solitude quand cette personne nous quitte, nous gruge de l'intérieur.

Rien n'est aussi fort que l'amour.

L'amour surmonte toutes les épreuves, il suffit de vouloir la préserver.

La mort ne sépare que les gens physiquement, elle n'éteint pas l'amour et les souvenirs, elle les fait vivre.

Lorsque Dieu prend, il donne.

Regardez-moi, j'ai perdu mes parents, mais j'ai trouvé ceux de Dario. J'ai perdu Dario, mais j'ai trouvé Lyam et Ella.

Vous avez l'impression de perdre tout le monde autour de vous, mais je vous promets que de nouvelles personnes arriveront. Il suffit de savoir aimer.

- Mademoiselle Norah ?

Je sors de mes pensées et tourne ma tête vers la droite.

- Cela fait une dizaine de fois que je vous appelle. Ajoute Kenza.

- Excusez-moi, qu'est-ce qu'il y a ?

- Le souper sera bientôt servi.

Je hoche la tête positivement et tourne mon visage de nouveau vers l'océan.

Je regarde l'horizon, je passe presque l'entièreté de mes journées ici, assise dans le sable à regarder les vagues monter et descendre.

C'est le silence total, seul la nature parle.

La plupart du temps, je suis perdu dans mes pensées. Je me vide l'esprit et je respire de l'air frais.

Après quelques minutes, je me relève et prends mes chaussures que j'avais posées près de moi. Je marche jusqu'à la villa.

Quand j'entre, je remarque qu'il n'y a que mon assiette sur la table.

Je souffle.

- Conor ne vient pas ? Je demande.

- Non, mademoiselle. Réponds une servante.

Je m'assois et commence à manger tranquillement.

À ce propos, je crois que mon état s'améliore, j'arrive à manger deux repas par jour. Ce qui est favorable à mes conditions d'avant. J'ai repris légèrement du poids.

Depuis mon anniversaire, Conor n'est qu'un courant d'air dans cette maison. J'ai l'impression qu'il m'ignore.

J'ai essayé de lui demander ce qui n'allait pas tout à l'heure, mais il m'a très clairement fait comprendre qu'il ne voulait pas m'en parler.

Flashback

Je monte les escaliers avec un bol de salade de fruits dans les mains, je sais qu'il adore ça.

J'ai eu la chance de goûter à la sienne et elle est succulente. Je ne sais pas son secret pour qu'elle soit aussi délicieuse.

J'ai passé mon avant-midi à lui en préparer une. Je sais qu'elle ne sera pas comme la sienne, mais j'ai essayé.