Until I Die

ℒℯ ℬ𝒶𝒾𝓈ℯ𝓇 | 32

Norah

Je reprends mon souffle, alors qu'il pose son front contre le mien.

- Wow... Je dis essoufflée.

Il relève sa tête et me regarde dans les yeux. Ses lèvres sont rouges de même pour son visage.

- C-c'était bien...? Il demande avec une voix tellement basse que je peine à entendre ses paroles.

Physiquement, il a l'air d'un homme sûr de lui avec une très grande confiance, mais au fond, c'est seulement un petit garçon qui n'a pas confiance en lui et qui n'a pas vécu une enfance facile.

- Plus que bien... Je souris.

Il expire et semble déjà moins nerveux.

Ses mains ont glissé sur mes bras et il fait des ronds invisibles avec ses pouces. Je sens sa peau passer sur la cicatrice au milieu de mon avant-bras.

Quand il la sent sous ses doigts, il baisse le regard et l'observe.

- J'ai été battu par mon ex. J'avoue comme si ce n'était rien.

Il lève automatiquement les yeux vers moi et fronce les sourcils.

- C'est pour ça que je sursaute souvent et que je suis sensible.

- Où est-il ? Il demande la mâchoire serrée.

- Mon ex ? Je n'en sais rien.

Je me rappelle de ce moment sombre de ma vie, je n'étais jamais capable de dormir sur mes deux oreilles, j'avais la peur constante qu'il me fasse du mal.

Conor me serre contre lui m'incitant à parler.

- C'est pour ça que la première fois que j'ai vu Jakob, j'ai figé. Il me regardait avec dégoût de la même façon que le faisait mon ex. J'avoue en baissant les yeux.

- Norah... Conor souffle.

Je lui raconte tout en détail, comme j'ai fait avec Lyam. 

- Dario m'a soigné et il est allé chercher mes choses chez lui. Il n'était pas là, sûrement dans un bar. Dario s'en est voulu de ne jamais avoir remarqué, mais je lui ai dit que je cachais mes blessures pour ne pas qu'il les voit et qu'il s'inquiète. Il m'a sauvé durant toute sa vie. Il aurait dû vivre au lieu de toujours se préoccuper de moi. Il serait peut-être toujours là... Je laisse une larme quitter ma joue.

- Tu n'as rien à te reprocher... il prenait soin de toi parce qu'il t'aimait plus que sa propre vie. Il embrasse mon front avant de continuer, tu ne méritais pas de souffrir, Norah, et je suis désolé de te faire souffrir moi aussi.

- Je ne souffre plus. Je comprends ton acte, c'est la mafia, tu ne peux pas me relâcher et passer pour un faible. Je souris tristement.

Il me serre contre lui et ferme la lampe près du lit.

Il pose la couverture contre nous et il embrasse mon front plusieurs fois avant de m'attirer contre son torse.

Je ferme les yeux et me laisse plonger dans un sommeil profond.

—

La lumière qui traverse les rideaux réussit à me tirer d'un sommeil réconfortant.

Je me tourne et je remarque que Conor n'est pas près de moi.

Je fronce les sourcils automatiquement, mais je me sens rassuré lorsque j'entends l'eau couler dans la salle de bain.

Je me tourne sur le dos et fixe le plafond.