Until I Die

ℒ𝒶 𝒞ℴ𝓊𝓅𝓊𝓇ℯ | 20

Norah

Je me réveille doucement, et je regarde la place à côté de moi. Elle est froide et personne n'y est. Je me retourne sur le dos et je souffle bruyamment.

Je repense à ses derniers jours et je viens à la conclusion que je dois sortir de ce lit et je dois me reprendre en main.

Je dois guérir.

Je pose fébrilement un pied sur le tapis en velours qui est posé sous le lit de Conor et j'appuie sur celui-ci pour me pousser hors du lit.

Je me dirige vers ma chambre. Je regarde le lit de Conor une dernière fois, ne sachant pas si j'y reviendrais un jour. Je ferme la porte et traverse le couloir. J'entre dans ma chambre et je me dirige vers ma salle de bain.

Je prends une bonne douche, l'eau brûlante ruisselle sur ma peau laissant de nombreuses plaques rouges sur mon corps.

Comme toujours.

Après un long moment, je décide de sortir. J'enroule mon corps malade dans une serviette, et je passe ma main dans la buée qui s'est formée dans le miroir.

Je me regarde et constate que mon visage a malgré tout, repris un peu de couleurs et mes cernes sont moins visibles.

J'essore mes cheveux et je les tresse. J'enfile mes sous-vêtements et mon pull, puis finalement, mon jogging.

Je me regarde une dernière fois et je sors de ma chambre me dirigeant vers la cuisine.

Mais je change de trajectoire quand je vois Lyam sur le canapé. Je me dirige vers lui et je me laisse tomber dans ses bras.

- Tu vas mieux ? Il me demande.

Je me contente de hocher positivement la tête. Il embrasse mon crâne et je souris contre son torse.

Nous dirigeons en même temps notre regard vers la télévision qui diffusait un film de comédie et nous éclatons de rire.

Un rire sincère.

Je suis resté dans les bras de Lyam quelque temps puis j'ai fini par me diriger vers la cuisine.

En entrant, j'ai vu Ella et Adam en train de rigoler coller l'un contre l'autre.

Je souris.

Je m'avance vers eux et je me sers un verre d'eau. Ils m'ont finalement vu et me regarde les deux.

- Bonjour, vous deux. Je dis avec un sourire narquois.

Elle rougit et se cache dans le torse d'Adam qui lui éclate de rire. Je le suis dans son fou rire et je réalise comme on se sent bien lorsqu'on rit aux éclats sans se retenir.

Mes pupilles se dirigent vers l'îlot central où je remarque une boîte de médicaments et un petit mot.

« Ce sont tes médicaments, tu dois en prendre un le matin en te levant. J'ai mis une alarme dans la cuisine pour te le rappeler.

Conor »

Je souris en voyant qu'il n'a écrit que le strict minimum. Ça lui ressemble, dire seulement ce qu'il a besoin de dire sans s'éterniser.

Je repose le mot et sors un cachet d'antidépresseurs, je le mets dans ma bouche et prends une gorgée d'eau. Je sens le cachet descendre le long de mon œsophage.

Je ferme les yeux pour calmer mon anxiété et je prends une grande inspiration. J'ouvre les yeux et remarque que les deux amoureux me regardent avec des yeux inquiets.