Ps: J'aime ton corps

Deuxième période: l'école primaire

(Chapitre corrigé)

1700 mots.

L'adoption

Et les années passèrent. Orphely grandit dans la (presque) solitude et dans la tristesse.

Toujours aux côtés de Julia, qui, malgré sa maladie, semblait devenir plus forte de jour en jour, elle connut de très mauvais jours, et d'autres simplement mauvais.

Néanmoins, quelqu'un vint la sauver avant que son cœur ne sombre totalement dans la rancœur et la haine.

À l'été de ses huit ans, alors qu'elle se préparait déjà à passer ses vacances à se faire harceler à l'orphelinat comme les années précédentes, une femme qui s'occupait de son dortoir vint la chercher et lui demanda de la suivre. La petite brune, qui n'était plus si petite, lâcha son livre de contes de fées, la seule chose qui lui permettait de s'évader de ce monde cruel, et la suivit. Elle traversa pour la première fois cette porte par laquelle les enfants passaient et ne revenaient jamais. Avec une pointe d'espoir, elle s'assit sur une chaise bancale et attendit.

— C'est elle ?

Elle leva la tête à l'entente de cette voix. Un couple dans la trentaine se tenait devant elle, la regardant avec un immense sourire et des yeux pétillants de joie. Orphely sentit son cœur se serrer en comprenant que ce couple allait peut-être la choisir.

La femme fut la première à s'approcher. Elle s'accroupit devant l'enfant et lui sourit chaleureusement. Elle avait de longs cheveux blonds et lisses, des yeux bleu clair, un visage en forme de diamant et une taille fine. Orphely pensa qu'elle était belle et qu'elle ressemblait à une princesse, à Cendrillon.

— Salut, ma grande, dit la femme avec un regard admiratif. Je m'appelle Laura, et toi ?

— Orphely, répondit l'enfant.

— Tu as un très joli nom, dis-moi, ajouta-t-elle en souriant encore plus.

Orphely sentit ses joues chauffer étrangement à ce compliment, et elle la remercia d'une voix basse et timide.

— Derrière moi, c'est mon mari, continua Laura en désignant un grand homme mince aux yeux verts et aux cheveux courts et bouclés, qui lui sourit. Il s'appelle Tom.

— Bonjour, Orphely, la salua Tom en s'approchant à son tour. Tu sais pourquoi nous sommes ici ?

Elle secoua la tête négativement, même si elle savait très bien ce qu'ils faisaient là.

— Nous voulons t'adopter, ma chérie, annonça Laura.

— M'adopter ? Vraiment ? s'exclama la petite brune en sautillant sur sa chaise, excitée.

— Oui, confirma Tom. Ça te plairait ?

— Oui ! Je ne veux pas rester ici, les enfants sont méchants avec moi !

Laura et Tom échangèrent un regard confus, fronçant les sourcils, puis ils regardèrent l'éducatrice avec incompréhension. Celle-ci fit comme si elle n'avait rien entendu.

— Bien, alors on va vite faire les démarches pour te ramener avec nous, d'accord ? dit Laura.

— Je fais mes valises ?

— Tu peux les faire dès ce soir, mon ange. On reviendra te chercher demain matin !

— Pourquoi pas ce soir ?