Et les jours passèrent...

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(chapitre corrigé)

700 mots.



Les collègues d'Orphely remarquèrent bien vite qu'au fil des jours, elle semblait de plus en plus épanouie.

Elle arrivait au travail avec un grand sourire, saluait tout le monde sur son passage et discutait volontiers avec ses collègues. Parfois, elle apportait même des pâtisseries ou des cafés pour ses collègues préférés : Chris, Vince et une nouvelle venue dans leur petit cercle d'amis, Cherly.

Son patron ne manqua pas de remarquer ce changement, et étant relativement proche de son petit frère, il comprit rapidement que si les deux s'échangeaient autant de sourires et se parlaient avec autant de complicité en si peu de temps, c'était parce qu'il se passait quelque chose entre eux.

Xavier avait souvent entendu son frère se lamenter à quel point il aurait aimé qu'Orphely devienne sa femme. Il en parlait depuis qu'il était encore tout jeune – quelque chose qu'Orwell n'avouerait jamais à sa copine – et il était heureux de voir que cela se concrétisait. Du moins, presque.

Les deux jeunes amants n'avaient pas encore officialisé leur relation, bien qu'Orwell en ait fortement envie. Il attendait impatiemment qu'Orphely fasse le premier pas et lui demande d'être son partenaire. Il ne voulait pas le faire lui-même, estimant avoir déjà fait suffisamment d'efforts. Après tout, c'était toujours lui qui l'appelait en premier, lui envoyait des messages, venait la voir tous les soirs à son appartement, et l'invitait à des rendez-vous. Ils en étaient à leur onzième en l'espace de trois mois, et cela commençait à lui sembler long. Orwell avait déjà attendu vingt-deux ans – il en avait vingt-cinq – pour réaliser l'un de ses rêves, et il ne savait pas combien de temps encore il tiendrait.

Peut-être une semaine ? Un jour ? Il était de plus en plus impatient.

Orwell sortit du bureau de son secrétaire après lui avoir accordé l'après-midi de libre. Vince, tellement habitué au rythme de travail intense de son patron, avait d'abord cru à une blague. Orwell avait dû le menacer de le virer pour qu'il prenne la mesure de la situation. Le voilà donc qui quittait le bureau presque en courant, les bras chargés de dossiers, saluant son patron en partant.

Orwell secoua la tête, peinant à croire que son secrétaire soit aussi débordé, d'autant qu'il avait un stagiaire pour l'aider. Puis, il se dirigea vers le bureau de son grand frère. Il frappa à la porte et entra immédiatement sans attendre de réponse. Xavier se tourna vers lui, le téléphone collé à l'oreille, debout devant l'énorme baie vitrée qui offrait une vue imprenable sur la ville verdoyante.

— Oui, pas de souci, dit-il à son interlocuteur. Je m'en occupe rapidement. À ce soir, chéri.

Il raccrocha et s'assit à son bureau.

— C'était ton fiancé ? demanda Orwell en s'installant sur la chaise en face.

— Oui, soupira Xavier. Il est en panique. Je ne pensais pas que préparer un mariage pouvait être aussi épuisant et stressant.

— Pourquoi ne pas simplement avoir signé les papiers ?

— Le petit prince voulait une réception digne d'un dieu, alors il aura sa réception divine.

Orwell éclata de rire. Xavier était en couple avec un homme, une situation que leur père avait eu du mal à accepter au départ, avant de s'adoucir en réalisant que son fils aîné n'était pas du genre efféminé. Cunningam père s'était finalement fait à l'idée et Xavier allait bientôt se marier à cet homme qu'Orwell connaissait à peine, car son frère s'était toujours efforcé de le garder pour lui.

— Je vois, dit Orwell en hochant la tête. Où en êtes-vous ?

— Toujours à essayer de choisir les décorations du Palais de Gabby. Frantz n'arrive pas à se décider...

Les deux frères passèrent un moment à discuter du mariage de Xavier, puis la conversation se tourna vers Orwell.

— Et toi ? demanda Xavier.

— Moi ? Je ne me marie pas.

— Arrête ton char. Qu'est-ce que ça donne avec ma jolie secrétaire ?

— Ta "jolie secrétaire" ?

— Quoi ? Elle n'est pas jolie, ma secrétaire ?

Orwell lança un regard sévère à son frère, ce qui le fit rire.

— Ce n'est pas ta secrétaire, elle travaille pour moi aussi.

— Bien sûr, on la partage !

Cette fois, Orwell lui lança un regard encore plus méprisant. Xavier éclata de rire devant la jalousie évidente de son petit frère.

— À vrai dire, je n'en sais rien, soupira Orwell. J'attends qu'elle se lance.

— C'est vrai qu'après tous les efforts que tu as fournis, ce serait à elle de finaliser ce que vous avez commencé.

— On est d'accord. Je prends mon mal en patience. Dans quelques semaines, c'est la Saint-Valentin. J'espère qu'elle profitera de l'occasion...


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Ps: J'aime ton corpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant