La Terminale

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(chapitre corrigé)

1000 mots.



Remettre la pétasse à sa place


Kim parvint enfin, après deux ans à la pouponner, à aider Orphely à se sentir mieux dans sa peau. La brune mit du temps avant de commencer à se féminiser, mais ce fut finalement en terminale qu'elle acheva sa quête. Elle finit par porter plus de robes, de jupes, et de chaussures plates ou à talons compensés. Elle apprit enfin comment bien se coiffer et se maquiller, même si elle ne se maquillait pas tout le temps.

Avec ce changement, elle commença à prendre confiance en elle, à se trouver jolie, attirante. À s'aimer, tout simplement.

Mais la route était encore longue, et elle restait persuadée qu'elle devait maigrir pour être belle.

Elle avait tout essayé : régimes, cures de détox, centres de bien-être, sport, remèdes...

Mais rien ne lui fit perdre de poids. Elle resta toujours ronde et finit par abandonner en voyant qu'elle ne changeait pas. Cependant, elle continua à faire du sport et à bien manger avec son amie Kim, qui était contente de garder ses formes.

Durant l'année, bien qu'ayant le soutien de ses amies, Orphely se retrouva plusieurs fois à confronter son ennemie éternelle depuis la seconde, Carla. Le type cliché de la fille hyper belle, hyper mince et hyper populaire. Orphely ne s'occupait jamais d'elle, même si les nombreuses remarques de Carla sur son poids lui faisaient mal. Elle ne laissait jamais rien paraître. Heureusement que ses deux amies étaient là pour l'aider un minimum. Sinon, la brune aurait probablement déjà sauté à la gorge de la blonde.

Elle faillit en venir aux mains un jour. Kim n'était pas là, occupée à se bécoter avec Rico, avec qui elle sortait depuis la première, et Mélanie était en heure de colle pour avoir tagué la porte du bureau du principal.

Orphely était dans les jardins du lycée, en train d'arroser les plantes, quand Carla arriva, un sourire aux lèvres.

— Salut, grosse vache.

Orphely leva les yeux au ciel en continuant d'arroser les plantes, ce qui ne plut pas à la blonde, qui lui arracha l'arrosoir des mains.

— Carla ! s'exclama Phely en se relevant. Rends-moi ça !

— Non, répondit-elle en souriant. Pas tant que tu tourneras autour de mon petit copain.

Orphely fronça les sourcils, puis rit en réalisant de qui elle parlait.

— Ah, tu veux dire Cunningham ?

Elle ne connaissait toujours pas son prénom. Tout le monde l'appelait par son nom de famille.

— Oui ! Arrête de lui tourner autour. On ne t'a jamais dit que voler le mec d'une autre t'attirerait des ennuis ?

— Je ne suis pas amoureuse de Cunningham. C'est lui qui me parle. Alors, si tu dois régler cette histoire, c'est avec lui que tu dois parler.

— La ferme ! Tu caches bien ton jeu, alors qu'en vrai, on sait tous que tu te l'es fait !

Orphely fronça les sourcils en retirant ses gants.

— Je n'ai pas couché avec Cunningham.

— Tu mens, espèce de pouffiasse. T'es une traînée qui s'est fait tout le comité.

Ah oui, cette rumeur. Parce qu'elle avait réussi à entrer dans le comité, composé uniquement de garçons depuis la seconde, le lycée entier pensait que c'était parce qu'elle les avait tous charmés. Alors qu'elle s'était simplement fait élire comme ses camarades.

Ps: J'aime ton corpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant