Ps: J'aime ton corps

Le mariage du Boss

(chapitre corrigé)

1800 mots.

Rencontre avec la famille

Après cette nuit, les deux amants devinrent plus proches que jamais. Les dîners en amoureux devinrent une habitude, tout comme les soirées pyjama, accompagnées de nuits agitées, les promenades dans le parc le week-end, et les trajets en voiture jusqu'au travail... En bref, une vraie vie de couple.

Si Orphely agissait parfois comme une adolescente au travail, se surprenant à être distraite par l'image de son petit ami ou à le fixer avec amour quand il se tenait devant elle, Orwell, lui, restait très professionnel. Il pensait à elle, surtout quand elle lui faisait des résumés de réunion avec sa voix chaude et claire, mais lorsqu'il s'adressait à elle, même lorsqu'ils étaient seuls, il gardait son rôle de patron sévère.

Tout le monde dans l'entreprise savait qu'ils étaient ensemble. Orphely avait surpris des discussions les concernant lorsqu'elle se promenait dans les couloirs, et cela avait duré une bonne semaine après leur nuit de Saint-Valentin. Elle en avait parlé à ses collègues les plus proches, Vince, Chris et Cherly, et ils avaient juré de ne rien dire. Mais il semble que leur arrivée main dans la main le jour suivant avait suffi à confirmer la rumeur. Orwell ne se cachait pas vraiment, mais il n'en parlait pas non plus à tout le monde. Orphely, quant à elle, n'était pas gênée, mais étant donné ses expériences passées, elle n'avait pas envie que cela se sache à grande échelle. L'entreprise comptait plus de 300 employés, et cela faisait beaucoup de monde. Trop, même.

Cependant, elle n'avait jamais entendu de critiques, seulement des commentaires du genre :

« Le deuxième patron sort avec quelqu'un ? C'est étonnant. Tu crois qu'il est aussi dur avec elle ? »

Non, c'était un amour.

« Avec sa secrétaire ? C'est cliché. »

Techniquement, elle n'était pas sa secrétaire, mais celle de son frère.

« Une femme comme ça, c'était évident qu'il tomberait amoureux. »

Flatteur, merci beaucoup.

« Tu crois qu'elle a obtenu son poste en couchant avec lui ? »

Non, elle l'a obtenu grâce à son incroyable parcours, Corine.

« J'espère qu'ils ne couchent pas ensemble dans son bureau, c'est écœurant... »

Pourquoi est-ce le commentaire qu'elle entendait le plus souvent dans les couloirs de l'entreprise ? Les gens étaient vraiment dérangés.

Elle avait aussi entendu des remarques déplacées sur son poids et celui d'Orwell, sur leur incompatibilité supposée, ou sur le fait qu'elle devait certainement passer sous le bureau pour obtenir son salaire... Une routine, en somme.

Mais ce genre de méchanceté ne l'atteignait plus. Elle était au-dessus de tout cela. Elle était heureuse, et elle ne laisserait personne lui enlever son bonheur.

Et puis, après tout, ce n'était pas si mal que tout le monde sache. Orphely n'aurait pas à s'inquiéter de la concurrence, car Orwell n'avait d'yeux que pour elle.

Quelques mois passèrent depuis leur soirée de Saint-Valentin. Orphely apprit que son patron allait se marier avec un homme — vive l'homosexualité ! — et comme son petit ami était son frère, elle était évidemment invitée en tant que compagne.