(chapitre corrigé)
1400 mots.
Un nouveau départ
Quelques années plus tard...
Orwell mit fin à son rendez-vous après avoir serré la main à ses nouveaux associés. Ils se saluèrent, et il raccompagna les hommes d'affaires à la sortie de son bureau. Il jeta un coup d'œil à sa montre et soupira.
Il devrait peut-être arrêter d'accepter des rendez-vous après dix-huit heures. Ils finissaient toujours par s'éterniser jusqu'à vingt-deux heures, comme celui-ci en l'occurrence. Maintenant qu'il avait quelqu'un qui l'attendait à la maison chaque soir, il avait envie de terminer à des heures raisonnables.
Xavier était déjà parti. Vince et Orphely aussi. Il rangea rapidement son bureau, prit ses affaires, et quitta l'entreprise à grands pas. En arrivant chez lui, il fut accueilli par une masse de poils qui sauta sur lui à peine avait-il posé le pied dans le salon.
Le chien, un Saint-Bernard, se mit à lécher et mordiller ses bras, sa queue bougeant dans tous les sens. Orwell se débattit un moment, jouant un peu avec lui, avant de le calmer pour éviter qu'il n'abîme son costume. Il caressa le chien, puis se rendit dans la cuisine pour lui donner son repas du soir. Après cela, il monta dans sa chambre. Il sourit en voyant sa petite amie assise sur le lit, un ordinateur portable sur les jambes, le regard fixé sur l'écran.
Elle ne leva même pas les yeux pour le regarder. Orwell déposa ses affaires dans un coin, retira sa veste et ses chaussures, puis s'approcha d'elle. Ce n'est que lorsqu'il l'entoura de ses bras qu'elle sursauta et le regarda enfin.
— Hey, dit-il en l'embrassant.
— Hey, répondit Orphely en souriant. Tu rentres tard.
— Oui. Mon rendez-vous avec les frères Carson s'est éternisé. On n'arrivait pas à trouver un accord commun, alors on a passé beaucoup de temps à discuter.
— Et alors, ils ont accepté ?
— Oui, on pourra étendre nos activités dans leur ville. Je vais me débarbouiller, tu m'attends ?
— Oui, mais dépêche-toi, je suis fatiguée.
Orwell l'embrassa une deuxième fois, puis il s'éclipsa dans la salle de bain.
Le couple avait maintenant vingt-huit ans, presque vingt-neuf, et cela ne faisait que deux ans qu'ils vivaient ensemble. C'était Orphely qui avait proposé à Orwell d'emménager avec lui, à sa plus grande surprise – car il pensait qu'il allait devoir lui demander – et à son plus grand bonheur, parce qu'elle le voulait et aussi parce que son bail arrivait à terme. Alors, elle avait emménagé avec lui.
Au début, c'était un peu gênant ; ils se découvraient l'un l'autre, apprenaient à connaître les habitudes de chacun, les tics, les routines... Puis, ils finirent par établir leur propre routine, faisant des choses ensemble. Ils se réveillaient souvent à la même heure, partageaient un petit-déjeuner, prenaient des douches séparément et se rendaient au travail ensemble lorsque leurs plannings coïncidaient. Puis, le soir, lorsqu'ils rentraient ensemble – ce qui n'arrivait pas souvent – ils prenaient un bain ensemble, avec des extras certaines fois, et ils finissaient par dîner ensemble, sauf si l'un d'eux devait absolument travailler le soir.
Orwell aimait beaucoup cette routine qu'ils avaient. Orphely aussi. Elle avait craint, à un moment, qu'ils ne tombent dans une routine monotone dont elle se serait lassée, mais ce ne fut pas le cas. Entre les sorties en couple, les dîners romantiques, les visites mensuelles des familles, le chien, et une vie sexuelle satisfaisante, elle ne pouvait pas s'ennuyer.
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Ps: J'aime ton corps
RomanceDepuis la maternelle, Orphely était la cible des moqueries cruelles de son monde. Rejetée par tous, elle subissait les brimades de ses camarades de classe et l'indifférence de ses professeurs. Abandonnée à la naissance par ses parents, elle grandit...
