Ps: J'aime ton corps

l'Anniversaire d'un ami

(Chapitre corrigé)

1100 mots

L'anniversaire d'un ami

Rico l'invita à son dixième anniversaire.

Depuis ce soir où il l'avait embrassée, les deux étaient devenus bons amis. Et ce qui était bien quand on était ami avec Rico, c'était que personne n'osait l'embêter.

Le jour de l'anniversaire de son ami, Orphely alla acheter un cadeau avec sa mère et son frère.

— On prend des voitures ! décida Orphely en sautillant sur place, tandis que sa mère regardait le rayon des jeux éducatifs.

— Oui, ma chérie, je t'ai entendue les autres fois, répliqua Laura en souriant tendrement.

— Rico aime beaucoup les voitures, continua la petite fille. Il m'a déjà montré sa collection et elle est très jolie !

— Je n'en doute pas, ma chérie.

— Mais il faut prendre de belles voitures, hein ! Les plus belles !

— Tu choisiras pour lui, d'accord ? lui dit Nolan en passant frénétiquement sa main dans ses cheveux, les dérangeant.

Phely hocha la tête, toute souriante. Sa mère la prit par la main et ils parcoururent le magasin de jouets à la recherche de la parfaite petite voiture.

Au final, Orphely choisit une voiture télécommandée pour son ami, et elle garda le cadeau avec elle jusqu'à ce qu'il fallût se préparer pour la fête.

— Et si tu déposais le cadeau, Phely, lui dit son père en lui enfilant ses chaussures.

— C'est pour Rico, dit-elle en serrant la boîte fermement contre elle.

— Je sais, ma puce, mais le cadeau ne va pas s'envoler.

Orphely fut obligée de laisser le cadeau sur son lit car son père la traîna près du miroir pour qu'elle se voie.

Elle portait une petite robe bleue, la couleur préférée de son ami, avec des strass sur le torse, sans manches, et une petite ceinture noire. Elle avait mis des ballerines et sa mère avait attaché ses cheveux en un chignon haut et bien fait.

— Tu es très jolie, ma puce, lui dit son père en l'embrassant sur la joue. Tu ressembles à une princesse.

— Hey, papa ! cria-t-elle en le repoussant. Pas de bisous !

— Pourquoi ? Tu préfères en avoir de Rico ? se moqua-t-il.

Orphely rougit en essuyant sa joue.

— C'est pas mon amoureux, d'abord...

— Mais oui, ma chérie, mais oui.

À l'anniversaire, elle fut un peu nerveuse. Même si son père était là, discutant dans le salon avec les autres parents qui étaient restés, elle se sentait un peu seule. Elle ne connaissait personne à part les quelques enfants de sa classe avec qui Rico était ami. Mais elle n'était pas amie avec eux et elle ne voulait pas vraiment l'être. Ils étaient trop méchants.

Elle était assise sur une chaise, serrant le cadeau de son ami contre elle. Elle regardait les autres enfants jouer ensemble, sentant une certaine tristesse familière s'installer dans son ventre. Elle eut l'étrange impression de revivre sa maternelle, où elle passait les récréations seule sur le banc devant sa salle de classe.