Ps: J'aime ton corps

La quatrième

(chapitre corrigé)

1200 mots.

Heartbreak

Elle ne sut comment, mais elle tomba amoureuse de lui.

Parce qu'avec elle, il se comportait comme un prince charmant, la maintenant dans l'illusion.

Alors que, derrière son dos, il la traitait comme si elle le dégoûtait.

Mais elle tomba dans son piège, et un jour, alors que les élèves partaient pour les vacances de février, il lui donna rendez-vous derrière le collège. Pensant qu'ils étaient seuls, elle lui déclara son amour.

Son sourire s'effaça lorsque Randy éclata de rire.

— Attends, attends, tu es amoureuse de moi ? répéta-t-il, se tenant le ventre tant il riait. Tu plaisantes, là ?

Elle ne répondit pas, sentant son cœur s'emballer et sa poitrine se serrer douloureusement.

— T'es sérieuse ? Orphely, ressaisis-toi ! T'es plus grosse que moi, t'es vraiment pas jolie. T'es une vraie grosse vache. Regarde-moi ! Moi, je suis beau gosse, athlétique et tout. Toi, tu fais même pas de sport, ça se voit à ton gros corps. T'as de la graisse partout, c'est dégoûtant ! Pire qu'un porc, sérieux !

Et il continua. Il continua jusqu'à ce que la brune ne puisse plus retenir ses larmes. Quand elle entendit des rires venir de derrière un mur tout proche et qu'elle aperçut les amis de Randy, téléphones pointés vers elle, tout devint un cauchemar.

Elle s'enfuit, honteuse et humiliée.

De retour chez elle, elle eut du mal à expliquer la raison de ses pleurs à ses parents, mais ils comprirent rapidement lorsqu'elle prononça le nom de Randy, sans imaginer que ce n'était pas seulement une histoire de cœur.

Le soir, dans son lit, elle consulta les statuts de ses camarades de classe. Elle y découvrit des vidéos d'elle, pleurant alors que Randy l'insultait. Les rires et les bruits de vomissement simulés par ses camarades résonnaient en arrière-plan, accompagnés de commentaires haineux.

Dans le groupe de la classe, les attaques fusaient contre elle. Elle finit par quitter le groupe, en larmes.

Elle passa ses vacances enfermée chez elle, dans sa grande maison, le moral à zéro et sans amis à qui parler. Bien qu'elle ait reçu le soutien de Farina, cela ne fut pas suffisant pour lui remonter le moral.

Elle passa le reste de l'année seule, à se faire harceler et humilier.

Quand elle eut enfin le courage d'en parler à Nolan, son grand frère, celui-ci décida de prendre les choses en main en attendant que leurs parents interviennent.

Profitant du fait qu'il n'avait pas encore dix-huit ans et était donc toujours mineur, il se rendit au collège de sa petite sœur lors de son dernier jour d'école, la tenant par la main d'une poigne ferme et rassurante. Elle le suivait docilement, la tête baissée.

— C'est qui ? demanda-t-il une fois devant la salle de classe.

— C'est lui, répondit Orphely en pointant du doigt un grand brun gringalet entouré de garçons.

Nolan lâcha la main de sa petite sœur et s'avança vers son bourreau.

— Randy ? appela-t-il.

Le garçon se tourna vers lui, fronçant légèrement les sourcils. Il se redressa et fit face à Nolan.