Depuis la maternelle, Orphely était la cible des moqueries cruelles de son monde. Rejetée par tous, elle subissait les brimades de ses camarades de classe et l'indifférence de ses professeurs. Abandonnée à la naissance par ses parents, elle grandit...
Quand Orphely frappa à la porte et qu'elle entendit une voix grave lui dire d'entrer, elle faillit perdre ses moyens. Mais elle prit son courage à deux mains et entra.
— Bonjour, dit-elle d'une voix qu'elle voulait assurée et contrôlée.
— Ah, Mademoiselle Koenig, je présume ? Asseyez-vous.
Elle prit place en face du bureau de son possible futur patron, qu'elle détailla une fois près de lui. Il avait la peau foncée, des traits durs, des yeux marron clairs, des cheveux courts, bien coupés et légèrement ondulés, et, elle devait l'admettre, un corps bien bâti.
Et il ressemblait étrangement à...
— Bonjour à vous, dit Monsieur Cunningam en lui tendant la main qu'elle serra. Je suis Monsieur Cunningam, le premier du nom. Je dirige cette compagnie avec mon frère, mais ce n'est pas pour lui que vous travaillerez, ce sera pour moi...
Il la regarda de haut en bas avec un petit sourire.
— ...Du moins, je l'espère, dit-il en hochant la tête. Bien, commençons. Pouvez-vous vous présenter ?
— Je m'appelle Orphely Koenig, j'ai vingt-cinq ans. Je suis diplômée depuis quatre ans et j'ai d'abord travaillé chez Jen&Jiggs pendant deux ans, avant de travailler pour Bella Cosmetics pendant un an, en tant que secrétaire de direction dans les deux entreprises.
Elle continua à parler de son parcours professionnel et, lorsqu'elle eut fini, Monsieur Cunningam la regarda en hochant la tête, semblant approuver son expérience.
NDA : À partir d'ici, tout est dialogue (pour mieux connaître le personnage ^^)
— D'accord. Pourquoi avez-vous quitté votre précédent poste ?
— J'avais besoin de changement et d'évolution dans mon métier. Je voulais faire plus.
— Bien. Quelles sont vos plus grandes faiblesses ?
— Je suis un peu timide et très émotive, mais je vous rassure, je ne vais pas fondre en larmes pendant cet entretien ! répondit-elle en riant. Et je suis aussi un peu gourmande...
Monsieur Cunningam haussa les sourcils, comme pour dire « sans blague », ce qui fit sourire Orphely.
— Gourmande de travail, j'espère ?
— Surtout de travail !
— Je vois. Et quels sont vos points forts ?
— Je suis curieuse et je m'adapte assez facilement. Je suis très douée pour l'organisation et le travail en équipe, et je suis sérieuse et enthousiaste. J'ai de l'ambition et j'aime parfaire mon travail.
— Très bien. Êtes-vous une personne qui réussit ?
— Je dirais que oui. J'ai déjà eu l'occasion de travailler avec plusieurs personnes dont je devais gérer le planning en moins d'une heure, et j'ai réussi avec succès.
— Vous jouez la carte de l'organisation, intéressant... Que savez-vous de notre activité ?
— Je sais que vous financez beaucoup de projets, principalement dans la technologie et la santé. Vous êtes spécialisés dans la technologie, vous sortez de nouveaux produits chaque année, vous êtes des innovateurs et des visionnaires, et vous contribuez grandement à l'essor de Mangrov City.
— Pourquoi devrais-je vous embaucher ?
— Parce que je sais comment répondre à vos attentes. Avec moi, vous serez toujours préparé et vous n'aurez pas à vous inquiéter de votre personnel ou de votre entreprise.
Cunningam sourit.
— Que disent vos collègues de vous ?
— Que je suis agréable à travailler avec, toujours souriante et travailleuse.
— Combien de temps pensez-vous travailler pour moi ?
— Aussi longtemps que nous serons tous deux satisfaits.
Il sourit à nouveau. Orphely pensa que ses réponses lui plaisaient.
— Décrivez-moi votre style de gestion.
— Eh bien, je fais toujours mon travail dans les délais impartis, et mes collègues me font généralement confiance. Les clients avec qui j'échange sont souvent satisfaits de l'accueil et de nos entretiens.
— D'accord... Êtes-vous prête à faire passer votre travail avant vos intérêts personnels ?
— S'il le faut, oui. Le travail, surtout en tant que secrétaire, est très important, car je suis une sorte de coordinatrice entre mon patron et le reste du monde.
Les questions continuèrent, et à la fin, Cunningam hocha la tête en la remerciant, puis il écrivit quelque chose sur son C.V. avant de se lever.
— Bien, merci pour votre temps, Mademoiselle Koenig. Je vous rappellerai.
Orphely se leva et serra la main de celui qu'elle espérait devenir son futur patron, avant de quitter le bureau en sa compagnie.
— Gardez votre téléphone à proximité, surtout, lui recommanda Cunningam en l'accompagnant jusqu'à l'ascenseur.
— Pas de souci.
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