Se donner une chance

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(chapitre corrigé)

1000 mots.



Ouvrir son cœur


— Allô ? dit-elle en ouvrant le robinet de sa baignoire.

— Orphely ? Bonsoir, je ne te dérange pas ?

— Non, pas du tout. J'allais prendre un bain.

— Oh, je fais vite alors. Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis notre rendez-vous, je m'inquiétais...

— Orwell, je t'ai dit que j'avais besoin de réfléchir.

— Je sais, mais tu aurais pu répondre à mes messages quand même...

— Désolée, j'étais occupée avec ma vie perso et professionnelle.

— Je vois... Comment tu vas ?

— Je vais bien, et toi ?

— Très bien. Tu es très occupée demain soir ?

— En principe, non.

— Que dirais-tu d'un deuxième rendez-vous ? Pour, tu sais... t'aider à mieux réfléchir ?

Orphely sourit en jouant avec les pans de son peignoir, regardant sa baignoire se remplir d'eau tiède.

— Et où irions-nous ? demanda-t-elle en souriant.

— Quelque part où tu serais à l'aise, répondit-il.

— Je ne suis à l'aise que chez moi.

— Alors faisons-le chez toi.

Elle rit en fermant le robinet.

— C'est une technique pour pénétrer dans mon intimité ?

— Plus pour te découvrir plus personnellement.

Orphely plongea sa main dans l'eau, réfléchissant rapidement. Si elle voulait avoir un avenir avec Orwell, elle devait le laisser entrer dans sa vie, lui permettre de la découvrir. C'était un pari à prendre, mais elle avait envie de voir où cela les mènerait.

Elle en avait très envie.

— Qu'est-ce que tu ramènes ?

°°°°

— Madame Koenig, annulez mes rendez-vous de l'après-midi et reportez-les à la semaine prochaine.

Orphely raccrocha le téléphone de son bureau et regarda son patron.

— Puis-je savoir pourquoi ?

— J'ai une urgence, dit-il en déposant un dossier sur sa table. Personnelle, précisa-t-il en retournant dans son bureau d'un pas pressé.

La secrétaire haussa les sourcils, mais obéit. Elle annula tous les rendez-vous de son patron et les replaça à des créneaux la semaine suivante, ce qui lui prit un certain temps puisqu'elle devait chaque fois concilier avec l'agenda des clients.

C'était la deuxième fois cette semaine qu'il lui demandait d'annuler ses rendez-vous. Il s'absentait longtemps, parfois tout un après-midi, et Orphely ne savait pas ce qui accaparait autant son temps et son attention. Elle était curieuse, alors elle avait demandé à ses collègues s'ils savaient où il allait, mais personne n'en savait rien. Elle n'était pas assez proche du principal concerné pour lui poser la question. Peut-être qu'Orwell pourrait l'éclairer...

Ps: J'aime ton corpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant