Chapitre 6

4 1 0
                                    

Lou était stupéfaite. Elle n'en croyait pas ses yeux. Lior se tenait devant elle, accroupi, les mains pleines de terre, en train de creuser un trou, en grattant le sol à la seule force de ses doigts. En entendant Lou, il s'était stoppé net, et avait tourné la tête dans sa direction, surpris.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il d'une voix blanche.

— Je te retourne la question, grimaça Lou.

— Je cherche quelque chose.

— La Pierre Sacrée ?

Lou le vit tressaillir faiblement. Elle était sûre que c'était ça. Pourtant il ne répondit pas tout de suite.

À vrai dire, Lou commençait à se dire que Lior ne mentait peut-être pas en fin de compte. Ce fut pour cela qu'elle fut perplexe lorsque le rouquin lui répondit.

— Non, c'était des bêtises.

— Pardon ?

Ce fut le seul mot qui lui venait à l'esprit en cet instant et il lui échappa.

— La Pierre Sacrée n'existe pas, j'ai raconté des bêtises, répéta-t-il en fermant les yeux, comme si c'était à contre-cœur.

— Oui, oui, j'avais compris, ce n'est pas ça. C'est juste que... Comment dire, je ne comprends pas.

Lou était déboussolée. Elle commençait à le croire vraiment, et lui, il lui sortait que ce n'était que des mensonges.

— Et bien, depuis le début, j'ai menti, expliqua Lior, reprenant de l'assurance.

Il se releva et se frotta les mains pour enlever un maximum de terre, vu qu'être accroupi n'était pas très pratique pour parler à quelqu'un de debout. Il fixait Lou dans les yeux, comme pour lui prouver qu'il disait la vérité.

— Oui, merci, répondit ironiquement Lou en le fixant également dans les yeux.

Ses yeux étaient d'un magnifique vert clair. Contrairement à ce qu'elle avait pensé au premier abord, ils étaient pétillants. C'était la première fois qu'elle voyait cette couleur de pupille. L'image de raisin lui vint à l'esprit. C'était ça, ses yeux avaient la couleur des raisins blancs et la chaleur d'un feu.

Super, pensa Lou, donc si je résume ce que je pense depuis que je l'ai vu, c'est un spaghetti avec des raisins à la place des yeux.

Lou réussit tant bien que mal à réprimer le rire qui lui montait dans la gorge mais ne put empêcher un sourire de se dessiner sur son visage lorsqu'elle songea à l'image qu'elle avait de Lior à cause de ses comparaisons.

Ce dernier fronça les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Il croyait qu'elle se moquait de lui — ce qui en vrai, n'était pas faux — à cause de ce qu'il avait dit.

Il avait imaginé plusieurs scénarios du comportement de Lou lorsqu'il lui dirait mais il n'avait pas pensé qu'elle se moquerait de lui, loin de là. Peut-être n'avait-elle pas bien compris. Aussi, il allait répéter lorsque Lou redevint sérieuse.

— Désolé, s'excusa Lou, j'étais perdue dans mes pensées.

Lior haussa un sourcil, curieux. Mais l'adolescente ne rentra pas dans les détails.

FlarmakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant