Chapitre 8

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Pdv Lou

Lou abaissa sa feuille lorsqu’elle eut terminé son speech et regarda Lior. Il n’avait eu aucune réaction lorsqu’elle s’était arrêtée.

— Alors, c’était comment ? demanda-t-elle pour le sortir de ses pensées.

— Magnifique… Je, je veux dire c’était superbe, le texte, ta façon de parler, tout, se rattrapa le rouquin devant les yeux rieur de Lou.

— Merci, toi aussi, espérons que ce soit magnifique, dit-elle avec un clin d’œil.

Elle le vit déglutir avant de se lever. C'était assez drôle de le taquiner.
Lorsqu’ils échangèrent leur place, Lou sentit le coude du rouquin la toucher légèrement et l’entendit s’excuser. Elle allait dire que ce n’était pas grave tandis qu’elle s’asseyait sur son lit lorsque sa vision se brouilla puis s’obscurcit de plus en plus jusqu’à laisser place au noir complet.

La peur envahit brusquement son esprit, comme si elle ne décidait de rien et aucun son ne put franchir ses lèvres. Elle avait l’impression d’être impuissante.

Elle entendit le plic-ploc des gouttes d’eau proche d’elle et sentit un petite brise fraîche dans son cou. L’obscurité totale commençait à l’angoisser réellement. Puis un rayon de lumière commença à apparaître. Et elle put détailler du coin de l’œil l’endroit où elle se trouvait.

C’était une petite grotte humide, avec des stalactites au plafond d’où perlaient des gouttes d’eau, des stalagmites un peu partout, dont certains qui rejoignaient les stalactites, formant des colonnes stalagmitiques. Il y avait des flaques d’eau ici et là, ce qui accentuait énormément l’humidité présente. Derrière elle, il y avait un sortie mais celle-ci semblait donnait sur le vide. Ce qui était étrange car cela signifiait que la grotte se trouvait sur une falaise.

Lou déglutit, elle avait peur du vide. Elle recommençait à sentir l’angoisse monter et une boule naquit dans son ventre. Comme un peu plus tôt avant, elle avait l’impression qu’une autre personne était dans sa tête. Et cette deuxième personne lui faisait ressentir tout ses tracas, ses pensées, ses émotions. Et Lou se rendit compte de la solitude que la personne ressentait.

Elle contrôlait également son corps, sans que la auburn puisse résister.

Ce fut donc inconsciemment qu’elle leva la tête vers une seconde sortie, située au plafond, qu’elle n’avait pas repérée plus tôt. Elle ressentit la peur de l’hôte dans son esprit en même temps que la sienne. Au dessus, la tête penchée dans l’ouverture, un immense félin noir la fixait de ses grands yeux ambrés. L’adolescente reconnut aussitôt un puma et ses yeux s’écarquillèrent de peur. Le gros chat noir descendit agilement dans la grotte et elle le vit se lécher les babines. Les deux habitants du corps furent terrorisées et reculèrent sans regarder où ils mettaient les pieds. Lou remarqua à peine qu’elle était beaucoup plus petite que d’habitude, trop effrayée par le félin qui la regardait comme si elle était un poulet grassouillet servi sur un plateau. Elle fit de larges gestes vers le prédateur en fermant les yeux et en lui hurlant des mots qu’elle-même ne compris pas, sans arrêter de reculer, faisant un pas après l’autre. Jusqu’à celui de trop. Elle mit son pied dans le vide et bascula en arrière, hors de la grotte.

Elle hurla et ferma les yeux. Et la peur la fit s’évanouir.

Lorsqu’elle se réveilla, en soulevant difficilement les paupières, la première chose qu’elle remarqua fut qu’elle était de nouveau seule dans sa tête. La seconde fut que sa grande sœur se tenait assise sur une chaise, en face d’elle et qu’elle semblait vraiment très inquiète.

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