Flarmak

Chapitre 19

Le lendemain matin, Lou fut réveillée par Flore, qui ouvrait ses volets, faisant entrer la lumière du soleil. Elle entrouvrit les yeux, et vit sa sœur, une serviette autour de la tête, l'air inquiète et stressée. C'était la tête qu'elle faisait lorsqu'elle avait loupé le réveil ou oublié de l'activer.

— Debout ! On va être en retard pour voir les grands-parents et maman ! s'exclama-t-elle en tirant la couette.

La veille, Lou s'était couchée tard après avoir vu les étoiles et à présent, à neuf heures et demie du matin, elle en pâtissait. Éreintée, elle grogna mais se leva quand même. Elle bailla et sortit lentement de son lit.

— On part dans combien de temps ?

— Dans trois quarts d'heure. Dépêche-toi !

— Ça va alors, je serai prête, souffla Lou.

— Tu as intérêt, répondit Flore en sortant d'un pas rapide de la chambre et se dirigeant sûrement vers la salle de bain.

Lou s'étira et prit ses vêtements posés sur la chaise de son bureau, qu'elle avait préparé rapidement avant de se coucher. Elle avait décidé de s'habiller d'une manière simple : un jean bleu, un tee-shirt pâle quelconque surmonté d'un pull en laine violet clair. Elle mettrait ses chaussures blanches avec. Une fois habillée, elle sortit de sa chambre et se prépara tranquillement. Elle mangea ses céréales dans la cuisine. De là, elle entendait Flore courir dans tous les sens, comme si elles étaient en retard mais également le bruit de la télévision que Line regardait, sûrement levée depuis plus d'une heure, comme à son habitude.

Comme elle l'avait prévu, en moins de trois quarts d'heure, elle fut prête à partir. Elle avait eu le temps de se brosser les dents, se laver le visage et même de se faire une tresse. Dès qu'il fut l'heure de partir, Line et Lou s'installèrent dans la voiture.

Flore rangea dan le coffre deux parapluies, un imperméable, des chaussures et chaussettes de rechanges au cas où il pleuvait, et rejoignit ses sœurs dans le véhicule, à la place du conducteur. Puis les trois sœurs se mirent en route.

Le trajet ne dura pas longtemps, sept minutes tout au plus, avant qu'elles n'arrivent devant la maison familiale, celle-ci se trouvant dans la ville voisine. Ce jour-là, ce fut leur grand-mère qui les accueillit. Elle venait d'ouvrit le grand portail et le ferma derrière la voiture avant de venir saluer ses petites filles.

— Comment allez-vous depuis le temps ? leur demanda-t-elle alors qu'elles descendaient de la voiture.

— Rien de nouveau, répondit Flore. Ni mauvaise, ni bonne nouvelle.

— Alors tant mieux !

Après avoir fermé la voiture, elles se firent la bise et la vieille dame aux cheveux auburn qui commençaient à griser les invitèrent à entrer dans la maison. Une fois entrées, elles allèrent dans le salon, en passant par le couloir, où leur grand père et leur mère regardaient un jeu télévisé. Ils détournèrent la tête de l'écran lorsqu'ils entendirent les pas de leurs invitées, et ils se saluèrent, se faisant de nouveau la bise.

— Comment vas-tu ? demanda son grand-père à Lou quand les salutations furent terminées.

— Ça va. Comme d'habitude en fait.

— Tu me rassure alors. Et les notes ? Tu y arrives ?

— J'ai une bonne moyenne, sauf en histoire-géo évidemment.