Chapitre 14

1 0 0
                                    

Le lendemain matin, Lou attendit tôt Lior devant le portail. Mais elle ne le vit pas. Inquiète, elle décida d’aller voir dans la cabane.

Les volets étaient fermés et aucune lumière ne filtrait entre les planches. Elle toqua. Aucune réponse. Soucieuse, elle regarda entre les lattes du toit. La clé y était ! Elle la prit, l’enfonça vivement dans le cadenas et ouvrit la porte à la volée.

À l’intérieur, le calme régnait. La lumière était bien éteinte et tout semblait parfaitement rangé. La glaciaire, posée contre un mur, était à présent à température ambiante. Dedans, il y avait seulement une bouteille d’eau potable et une boite en conserve. En refermant le couvercle, elle remarqua du coin de l’œil qu’un bout de papier se trouvait sur la table du centre. Intriguée elle le prit.

Lou, hier soir, je suis parti car j’avais une urgence à régler. Mais ça va prendre plus de temps que je ne le pensais. Je pense ne pas pouvoir aller au lycée de toute la semaine. Désolé de ne pas t’avoir prévenu plus tôt. Je reviens vite.

Je reviens vite ? Qu’est ce qu’il voulait dire par là ? Et comment aurait-il pu la prévenir autrement ? Il n’avait pas de téléphone ! Elle remarqua alors qu’il restait une phrase en bas de la page.

PS : (bon je ne sais pas ce veulent dire ces deux lettre mais j’avais envie de les mettrebi Bref) Si on te demande ce que j’ai, dis que je suis malade. Ce serait le plus simple. Merci et bonne journée.

Lou sourit et resta encore quelques secondes plantée devant la lettre, à la lire et la relire. Puis la réalité la frappa de plein fouet. Elle devait aller au collège ! Elle regarda sa montre. Elle était en retard ! Par reflexe, elle fourra la lettre dans sa poche, sortit en prenant soin de fermer la cabane et se mit à courir pour arriver à l’heure. Heureusement, elle réussit à arriver sur le gong, où un surveillant attendait les derniers retardataires. Elle rejoignit ses amies, qui lui faisaient signe depuis le bout du rang. Ils commençaient par du sport et très vite, la classe entière remarque l'absence de Lior.

— Pourquoi Lior est absent ? demanda Karine alors qu'elles se changeaient dans les vestiaires.

Visiblement, elle n’attendait de réponse que de la part de Lou.

— Il est malade, répondit cette dernière d’une voix nonchalante.

Karine ne dit rien de plus mais la auburn la vit échanger un regard avec Alice.

— Il ne se passe vraiment rien entre vous ? demanda la blonde.

Quelques semaines auparavant, Lou aurait été gênée, certes, mais elle aurait répondu du tac au tac qu’il n’y avait rien. Mais à présent, elle ne savait plus. Cela faisait maintenant plus de deux mois qu’ils se connaissaient et elle devait le reconnaître : elle aimait passer du temps avec lui. Elle s’était habituée à sa présence, et l’appréciait énormément. Plus qu’elle ne voulait le croire. Maintenant, elle hésitait.

— On est proche, dit-elle simplement.

Heureusement, Alice n’insista pas, malgré le sourire qui se dessinait sur son visage. Lou fit de son mieux pour l’ignorer et sortit du vestiaire. Mélissa et Lucie la rejoignirent quelques instants plus tard.

— Tu as la tête dans les étoiles depuis tout à l’heure. Qu’est-ce qui se passe ? s’enquit Lucie.

Lou pensait à Lior, ou plus précisément, à la véritable raison pour laquelle il était absent. Quelle pouvait donc être cette urgence pour qu’elle lui prenne autant de temps ? Il rentrait chez lui parce qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait ? Son cœur se serra à cette pensée. Mais non, il ne pouvait pas dire qu’il revenait sinon. Lou se dit que c’était égoïste mais elle ne voulait pas qu’il trouve cette Pierre Sacrée. Et pourtant, elle serait tellement fière de pouvoir l’aider à y arriver. Mais alors, si elle la trouvait, l’avouerait-elle au rouquin ? Elle n’en était pas sûre et se dégoutait de son propre égoïsme. Elle se dit qu’elle devait en parler avec ses amies. Elles, au moins, elles pourraient l’aider.

FlarmakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant