Flarmak

Chapitre 5

Le lendemain matin, Lou était toujours toute seule dans la maison. Elle n’avait pas refait l’étrange rêve et espérait ne plus jamais le refaire. Peut-être faisait-elle ce rêve à cause des paroles de Lior. Elle avait rêvé d’une créature fantastique, car oui, elle avait très bien reconnu les oreilles pointues, signe distinctif des elfes dans les légendes. Et jamais auparavant elle n’avait vécu de tel rêve. En fait, les fois où elle rêvait étaient déjà très rares.

De toute façon, elle ne pouvait rien faire quant à l’apparition de ses rêves. Par contre, ce qu’elle n’expliquait pas, c’était son malaise de la veille. Et pouvait-on rêver de la même chose deux fois ? Si la réponse était positive, elle priait pour que ce ne soit pas possible trois fois ou plus.

Elle prit le chemin de l’école avec la ferme intention de s’excuser auprès de Lior et de le remercier pour lui avoir rendu ses affaires. Mélissa ne l’attendait pas. Elle avait prévenu Lou qu’elle partait avec Alice et Karine, qui préféraient arriver tôt au collège. Donc le chemin se ferait seule. Enfin, c’était ce qu’elle croyait. En réalité, elle fit la première moitié seule. Mais cinq minutes avant d’arriver, elle croisa Axel, accompagné de Thibault. Qui l’accosta dès qu’il la vit.

— Salut Lou ! Ça va ?

La auburn les rejoignit d’un pas hésitant.

— Beaucoup mieux qu’hier, répondit-elle avec un sourire, et toi ?

— Comme d’habitude !

Lou salua également Axel, qui semblait déboussolé, ne comprenant pas le bref échange auquel il venait d’assister.

— Que s’est-il passé hier ? demanda-t-il.

— Ah oui, je ne t’ai rien dit car je pensais que Lou ne voulait pas que ça se sache. Alors en fait…

Tandis que Thibault expliquait à son ami ce qui avait eu lieu la veille, Lou se disait qu’elle aurait dû faire plus confiance au brun. Après tout, il savait garder des secrets. Elle pensait qu’il aurait tout raconté à ses amis, mais apparemment, ce n’était le cas.

— Au fait, s’interrogea Lou quand Thibault eut fini son récit, pourquoi tu étais à la mairie aussi tard ?

— Ma mère y travaille, et elle a dû rester faire des heure sup’. Je lui ai emmené son repas.

Sa mère travaillait donc à la mairie. Lou ne le savait pas.

— Ah d’accord, j’ai eu de la chance alors. Et pour répondre à ta question d’hier, c’est la première fois que ça arrive.

Elle sourit, tandis qu’ils arrivaient au collège. Puis les quitta pour rejoindre Lucie, qui l’attendait, le sourire jusqu’aux oreilles.

— Tu avais raison, commença Lou en la rejoignant, sans remarquer son sourire, je ne suis pas amoureuse de Thibault.

— Je te l’avais dit, fit remarquer Lucie.

Puis ses yeux pétillèrent. Visiblement, ce sujet ne l’intéressait pas plus que cela.

— On part en Espagne pendant les vacances !

Les yeux marron de Lou s’agrandirent.

— C’est pas vrai ! Ils sont enfin dispos ?