Flarmak

Épilogue

Deux ans plus tard —  Pdv Lou

Lou sortait du lycée avec Mélissa après cette dernière dure journée de cours. À présent, elles étaient en vacances. Mélissa avait pris quelques centimètres, et maintenant, faisait presque la même taille que son amie. Lou, elle, n’avait pas grandi, ce qui l’arrangeait : elle n’avait plus à acheter de nouveaux vêtements tous les six mois.

Lucie était allée dans un lycée différent du leur, du fait de son ambition de devenir coiffeuse. Lou, tout comme Mélissa, avait pris des spécialités scientifiques, dans l’optique de faire des études de médecines, même si elle ne savait pas encore pour quoi précisément.

Elles montèrent dans le bus les ramenant chez elles. Il était seize heures quarante, ce qui signifiait qu’il leur restait exactement une heure cinquante pour finaliser leur projet de la soirée.

Lou prit son téléphone et ouvrit le groupe spécial qui avait été créé pour ce jour.

— On arrive dans dix minutes.

Ils étaient six dans ce groupe, et tous avaient lu le message de la auburn.

— On est prêt, il ne manque plus que vous.

C’était Thibault qui avait répondu. Lou sentit l’excitation monter. Ce n’était pas réellement la première fois qu’elle faisait cela, mais cette fois, c’était un peu différent. Et elle savait que Mélissa ressentait quelque chose de similaire.

Cinq minutes plus tard, elles descendaient à leur arrêt, près de la mairie. Lucie les attendait, assise sur un banc. Elle était belle, avec ses cheveux tirés en arrière dans un chignon, ses yeux pâles mis en valeurs grâce à du fard à paupière brun et sa peau clair et lisse. Vêtue d’une combinaison simple bleu marine lui allant à merveille, elle semblait faire plus adulte, plus mature qu’avant.

Dès qu’elle vit ses amies descendre du bus, elle se leva et les rejoignit. Elles se saluèrent, et, sans perdre un instant, Lou donna son trousseau de clés à Mélissa.

— Nous serons de retour dans moins d’une heure normalement, sembla répéter Lou pour la quinzième fois. Prévenez-nous au moindre problème.

— Je n’ai pas oublié, sourit Mélissa, enjouée. Alors à tout à l’heure.

Lou soupira. Elle était tellement nerveuse à l’idée que le plan rate qu’elle perdait sa confiance en ses amis. Il fallait qu’elle se ressaisisse. Elle fourra la clé qu’elle avait enlevée de son trousseau avant de la donner à la châtain dans sa poche et les deux filles se mirent en route, partant à l’opposé de Mélissa.

Lou marchait d’un pas rapide, pressée. Elle ne parlait pas, refaisant en boucle le plan dans sa tête. Finalement, elles arrivèrent à destination, chez Lou, et cette dernière laissa Lucie rentrer chez elle en premier.

Cette dernière connaissait la maison de son amie, elle n’avait donc pas besoin d’aide pour s’orienter. Les deux filles étaient seules à la maison, Flore n’étant toujours pas rentrée du travail et Line étant à son entrainement de volley, sport qu’elle avait commencé à pratiquer au début de l’année. Lou referma la porte et enleva ses chaussures.

— Il est dans ma chambre, sur mon lit normalement, indiqua Lou. Je te laisse faire, tu es plus douée que moi.

Lucie traversa donc le couloir et se rendit dans la chambre de son amie. Lou, quand à elle, posa son sac de cours dans un coin et fila dans la salle de bain. Là, elle prit un douche rapide, se lava le visage et se démêla les cheveux. En deux ans, ces derniers avait, contrairement à Lou, pris plusieurs bons centimètres et lui arrivaient à présent en bas du dos. Elle se fit tant bien que mal deux tresses africaines, qu’elle attacha en queue de cheval basse à la fin et enfila la tenue qu’elle avait choisie pour ce soir. C’était une longue robe rose pâle sans manche lui descendant jusqu’aux chevilles. Le tissu était transparent vers le bas des jambes. Dans cette tenue, elle se trouvait vraiment belle. De plus, elle espérait qu’il la reconnaitrait. C’était lui qui lui avait offert tout de même.