Chapitre 23

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Cette nuit là, comme prévu, Lou se retrouva de nouveau à flotter au dessus de la forêt, à côté de la sphère lumineuse.

— Bienvenue, dit-elle.

Mais Lou n'avait pas le temps, elle avait des questions. De plus, contrairement à la dernière fois, elle était totalement maitresse de son corps. Elle mit du mieux qu'elle put ses états d'âme de côté et se lança :

— Je peux te poser des questions maintenant ?

— Bien sûr !

— Qui es-tu ?

La sphère s'envola dans les airs comme si elle débordait d'énergie puis revint et déclara :

— Je suis la Pierre Sacrée !

— Pardon ? Réellement ?

— Je ne mens jamais !

Lou était déboussolée.

— Je ne comprends pas, je croyais qu'une équipe de recherche de Flarmak l'avait trouvée. Et puis, tu ne ressemble pas à une Pierre et en plus, tu as une conscience.

— Bien sûr que non ! Personne ne m'a « trouvée », c'est toi qui m'as. Et c'est logique que je sois différente d'une banale pierre, je suis la Pierre Sacrée !

— Donc Lior m'a menti. Mais pourquoi ?

— Car il a peur de trop s'attacher à toi !

Il avait peur de trop s'attacher à elle ? Lou ne comprenait pas. Pourtant, il avait toujours accepté qu'ils passent du temps ensemble. Il l'avait même embrassée. Elle toucha ses lèvres du bout des doigts à ce souvenir encore récent. Mais alors, pourquoi ce changement soudain ?

— Alors, si tu sais ça, ça veut dire que tu sais tout ? se risqua la auburn.

— Oui ! répondit la sphère de sa voix enfantine. Je sais tout ce qui se passe en ce moment, ce à quoi les gens pensent et le passée depuis ma création !

— Donc tu existes depuis bien avant la légende de Flarmak ?

— Oui, mais j'ai pris vie après la création de la barrière. Et bientôt, je devrais disparaître.

— Pourquoi ? s'inquiéta Lou sans réfléchir.

— Car ma destruction permettra à Flarmak de survivre. Mais je suis prête tu sais, pas besoin de t'en faire. Une autre question ?

— Oui, réfléchit Lou. Tout à l'heure, tu as dit que tu m'appartenais, mais je n'ai aucune sphère qui te ressemble chez moi.

— Évidemment idiote !

La auburn fut surprise. Son interlocutrice, qui auparavant était enjouée et joyeuse, avait pris une voix d'où tintait l'exaspération.

— Je suis ton collier ! Celui que ton grand-père t'a donné !

Lou rougit. Bien sûr, elle s'en était doutée mais sa question était sortie d'elle-même et cela lui donnait l'image d'une personne qui ne réfléchissait pas et qui était insouciante.

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