Chapitre 1
« Les roses rouges symbolisent la passion et la déclaration d'amour »
J'enfile mes écouteurs, laissant la musique résonner dans mes oreilles. Ma tête se met à bouger au rythme de la chanson, ensorcelée par la mélodie qui fait vibrer mon corps. Mes bras s'activent en saisissant le balai, je fais des mouvements de droite à gauche. Des pétales de toutes les couleurs ainsi que des feuilles vertes jonchent le sol, je vais en avoir pour un petit moment à nettoyer tout ce désastre.
Je fais glisser le feuillage des fleurs sur le parquet, les ramenant vers moi en formant un tas. Les notes entraînantes résonnent en moi, me faisant bouger mes hanches sur la cadence de la musique. Je fais des petits cercles avec mon bassin, puis me laisse porter dans des mouvements plus amples. Je tourne sur moi-même en continuant mes gestes fluides du bas du corps. La musique palpite en moi, me faisant me sentir vivante. J'aime faire le ménage dans ces conditions, j'ai l'impression que cela me rend plus efficace.
Petit à petit, des tas se forment un peu partout dans la pièce. Je prends la balayette qui se trouve sur la table et je pars ramasser chaque pile. Une fois cette tâche faite, je passe à la poubelle et jette tout ce que j'ai récolté. Je range la balayette dans une petite pièce derrière le magasin où se trouvent tous les produits de nettoyage.
Je reviens dans la pièce principale de la boutique avant de sortir pour aller chercher les pots de fleurs disposés à l'extérieur pour attirer les passants. Je ne peux m'empêcher de pencher la tête en avant pour respirer leur odeur. Je ne me lasserais jamais de ce doux parfum. Je les ramène à l'intérieur en les alignant sur une table près de la porte pour que ce soit plus facile de les remettre en place demain matin. Je retourne à l'extérieur pour récupérer les derniers pots. En passant, je vérifie d'avoir bien mis le panneau fermé sur la porte pour être sûr que personne ne rentrera pendant ma petite performance de danse, voire même pire, de chant. Rien que d'y penser, je sens la gêne s'installer au creux de mon ventre. Le panneau est bien sur la bonne face, parfait, comme ça, je n'aurais pas besoin de me ridiculiser.
Je rentre à nouveau dans la boutique et me dirige vers les bouquets de fleurs déjà préparés. J'enlève les fleurs qui commencent à faner et je refais des bouquets de roses rouges. Demain, c'est la St Valentin, beaucoup de personnes sont déjà venues acheter des bouquets tandis que les autres vont passer le jour-J. De ce fait, il faut que j'en prépare à l'avance pour les clients à venir. Je fais attention de ne pas me piquer avec les épines. J'en prends plusieurs et je les entoure d'un fil en or. Je les enroule dans un papier transparent et j'ajoute un bout de ficelle dorée. Pour finir, j'ajoute un petit nœud papillon rouge à l'avant pour faire un rappel de couleur avec les pétales.
Quand j'aurais fini de faire ceci, il ne me restera plus qu'à nettoyer le comptoir et je pourrais rentrer chez moi, me mettre en pyjama, me poser sur le canapé et regarder une série jusqu'à minuit. J'ai rêvé de cela dès l'instant où Veronica, ma cliente la plus chiante, a mis les pieds dans ma boutique. Chaque fois que je lui proposais un bouquet, cela était trop fade pour Madame ou alors pas assez cher. Je me demande encore pourquoi elle continue de venir ici, si c'est pour ne jamais être satisfaite du service. J'ai l'impression qu'elle apprécie être déçue. La pire chose qu'elle ait osé dire, une fois, mais pas deux, c'était que mes bouquets étaient laids. Dès l'instant où les mots sont sortis de sa bouche, j'ai voulu la gifler ou commettre un meurtre. Je dois avouer que la ligne était fine entre les deux, mais je me suis retenu pour une seule et unique raison : il y avait de nombreux clients, signifiant plusieurs témoins.
Je repose le dernier assemblage de fleurs et me dirige vers le comptoir. Au même moment, la porte d'entrée s'ouvre. Ma bouche s'ouvre pour dire que la boutique est fermée, mais mes mots restent dans ma gorge lorsque je m'aperçois que c'est seulement Natasha. Je remarque tout de suite cet air sur son visage que je connais trop bien. Celui qui signifie qu'elle souhaite me demander quelque chose qui va fortement me déplaire.
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Fight for love
Romance[En réécriture et correction] Les opposés s'attirent, tels des aimants. Mais une fois qu'ils se trouvent, il est impossible de les séparer. Ella Johnson, une jeune fleuriste. Antonio Moretti, un jeune boxeur. Sa boutique est toute sa vie. La boxe e...