Fight for love

~Chapitre 19~

Chapitre 19

« Les chrysanthème symbolisent la positivité, la constance en amour, la vérité, la fleur des défunts en Europe. »

Je le sens monter dans ma gorge, je me crispe avant de courir me cacher derrière des buissons. Je me penche en avant, tout ce que contenait mon estomac se répand sur le sol. Tout ce que j'avale finit par sortir.

Mon corps est secoué de tremblement, je porte ma main à ma bouche mais d'un seul coup la nausée revient. Je me penche en avant une nouvelle fois mais cette fois-ci rien ne sort. J'essaye de respirer calmement pour me calmer. Une personne vient se placer derrière moi, sans même me retourner je sais que c'est Antonio.

Ses mains rugueuses frôlent mon cou et saisissent mes cheveux. Délicatement il les maintient dans mon dos pour que j'évite de les salir, son petit geste réchauffe mon cœur. Une de ses mains se pose sur mon dos et lentement il dessine de petit cercle, mes muscles se détendent sous son toucher.

- Ça va aller mi amore. Inspire, expire. Je suis avec toi, me réconforte-t-il.

Je mets à exécution ses mots. J'inspire, l'air frais remplit mes poumons mais avant que je ne puisse me relever mon estomac se vide une nouvelle fois. Sa main continue de caresser mon dos. J'inspire une nouvelle fois et cette fois-ci toute trace de nausée a disparu. Doucement, je me relève. Antonio relâche sa prise sur mes cheveux et je me retourne pour lui faire face. Sa main se lève vers mon visage et avant que je ne puisse comprendre ce qui se passe, il passe un mouchoir sur ma bouche pour m'essuyer. Son geste est doux et attendrissant. Le mouchoir caresse mes lèvres puis disparaît.

Il remet quelque une de mes mèches qui s'étaient collées contre mon front fiévreux derrière mes oreilles. Je ne le quitte pas des yeux, observant chacun de ses mouvements. Il sort ensuite une bouteille d'eau de mon sac à main qu'il porte sur son épaule. Il me passe la petite bouteille tout en regardant mes mains tremblantes s'en emparer. Je porte la boisson à ma bouche et commence à prendre quelques gorgées sans l'avaler. Je laisse l'eau baignée dans ma bouche pour faire disparaître toute trace de vomi.

Je me remets en face des buissons et recrache l'eau. Je reporte la bouteille à ma bouche pour pouvoir enfin boire de l'eau. J'avale l'eau qui se trouve dans ma bouche et je me retourne pour faire face à Antonio. Je lui tends la bouteille en passant une main sur ma bouche. Il la prend et la met dans le sac. Puis ses prunelles se posent sur mes mains tremblantes, il les saisit et les porte à sa bouche chaude y déposant un baiser. Je ferme les yeux, appréciant son attention.

Son bras s'enroule autour de la taille et il le tire vers lui. Mes yeux se rouvrent, ma tête se pose sur son torse dur et je pose ma main sur son pectoral. Sa bouche vient se déposer sur mon front moite de sueur. Je me laisse aller dans son étreinte réconfortante. Sa main montant de haut en bas sur mon dos. Il me tient tout contre lui en me susurrant des mots doux.

- Je suis avec toi, mi amore. Tout va bien se passer. Dit moi quand tu es prête et seulement à ce moment-là on ira, m'explique-t-il en essayant de me rassurer.

Je sens mon corps se calmer. Je vais le faire, j'en suis capable. Je ferme les yeux me laissant aller dans son étreinte. Une fois que je me sens mieux, je rouvre les yeux pour faire face à la réalité, puis je le décolle légèrement de son torse. Son visage près du mien, nos regards plantés dans celui de l'un de l'autre. Je glisse ma main dans la sienne.

- On peut y aller, je suis prête.

Il hoche la tête, son visage se penche vers le mien. Ses lèvres se déposent une nouvelle fois sur mon front. Son baiser me donne de la force pour affronter ce qui va se passer. Sa main glisse de la mienne pour attraper ma hanche et me coller contre lui. Tout en me maintenant par la taille, nous montons les escaliers de l'église de la paroisse St Paul St Louis. L'église où Mr Maxime et Mme Maxime se sont mariés. Là où ils ont déclaré leur amour l'un à l'autre et maintenant l'église où Mr Maxime nous quittera à tout jamais. Je resserre ma prise sur le costard d'Antonio. J'ai besoin de lui.