Fight for love

~Epilogue~

Epilogue

« Les camélias symbolisent l'amour éternel, l'admiration et la beauté idéale. »

Je reste allongé sur le matelas du transat en appréciant les caresses du soleil sur ma peau. Je laisse mes muscles se détendre en respirant l'odeur salée de la mer. Je caresse mon ventre arrondis où se trouve mon bébé endormi pour une fois. J'en trouve les yeux pour jeter un coup d'œil sur Antonio qui nage dans la mer, je peux voir son dos qui se contracte sous l'effort. Mon bas ventre se réchauffe rien qu'à la vue de mon homme. Mes hormones sont en feu depuis que j'ai commencé le 2e trimestre.

Je referme les yeux et laisse le soleil réchauffer mon corps. Cela fait 2 mois depuis l'accident. Je n'ai plus aucune douleur, ni au niveau de ma tête, ni de ma poitrine. Seule la cicatrice de la balle me rappelle ce qui c'est passé. Physiquement je vais bien mais mentalement aussi. Je vais bien, je vais mieux. J'ai suivi ma thérapie comme me l'a prescrit Dr Alejandro et ça m'a beaucoup aidé. Je ne pense pas que je me trouverais ici si je n'avais pas suivi cette thérapie.

Antonio ne m'a jamais quitté. Il était tout le temps présent pour moi. C'est lui qui m'amenait chez le psy et c'est lui qui venait me chercher. Sans lui je ne pense pas que j'aurais réussi. Il n'est pas retourné faire de combat depuis mon accident et maintenant il ne veut pas en faire tant que le bébé ne sera pas né. La prochaine fois qu'il se battra ça sera pour notre bébé il m'a dit.

Quand je lui ai demandé de retourner à la boutique, il a insisté pour venir avec moi. Il n'a pas essayé de me dissuader, il ne m'a pas dit que j'étais pas prête. Il a glissé sa main dans la mienne et m'a encouragé parce qu'il pense que je suis forte et courageuse. Cet homme est bien le seul dont j'ai besoin. Bien sûr, il a installé un système d'alarme pour la sécurité. Je n'ai plus peur de me retrouver seul à la maison, je n'ai plus peur de me retrouver seul à la boutique. Je vais mieux. Même si le soir quand je suis à la boutique je vérifie au moins dix fois que la boutique est bien fermée. Je vais mieux mais je suis encore sur la voie de la guérison.

Pendant ces deux mois j'ai essayé de remonter la pente et je peux dire que j'ai réussi et ça grâce à mes amis, à mon homme, à ma psy, à mon bébé et à mes parents qui sont venues dès le moment où ils ont appris la nouvelle. Ils adorent Antonio. Je ne les ai pas vus depuis des mois, les revoir m'a fait un bien fou. Mais surtout je m'en suis sorti grâce à mon bébé. Je pouvais le sentir en moi qui m'encourageait à aller mieux. Quand je le sentais en moi, je voulais aller mieux.

Pour me féliciter de tous mes efforts, Antonio a décidé de nous prendre des vacances à Bora Bora. Il s'est d'abord renseigné auprès du médecin pour tout savoir à propos de la grossesse et du voyage. Le médecin a confirmé qu'il n'y avait aucun risque ce qui a rassuré Antonio même s'il continue de me surprotéger moi et le bébé.

Nous sommes allés à toutes les échographies depuis que je sais que je suis enceinte ensemble main dans la main. Et j'ai pleuré à chaque fois que je voyais mon bébé sur l'écran. Je n'arrive toujours pas à croire que je porte la vie en moi. Je porte une partie d'Antonio, une partie de moi.

Nous avons commencé à préparer la nurserie pour la bébé quand nous avons appris le sexe du bébé. C'est une fille. J'ai décidé de faire une chambre jaune pour donner de la luminosité à la pièce. Je ne pense pas que si c'est une fille elle doit avoir une chambre rose, c'est pour ça que j'ai choisi une couleur différente. J'ai déjà une idée de prénom mais pour l'instant je ne l'ai pas partagé avec Antonio. Je pense que je lui ferai part quand on aura notre bébé dans les bras.

Après être sorti de l'hôpital comme l'avait annoncé le médecin, la police est venue m'interroger mais je n'ai pas été d'une grande aide. Je n'avais pas vu le visage du cambrioleur, je pouvais seulement dire que c'était un homme. Ils ont finalement réussi à le choper et il a fini en prison pour le reste de sa vie. Cela m'a aidé à me sentir plus en sécurité, savoir que l'homme qui m'avait fait du mal se trouvait maintenant derrière les barreaux.