~Chapitre 16~

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Chapitre 16

« Les chèvrefeuilles symbolisent la loyauté, le lien et la fidélité. »

Le soleil tape dans la voiture, il fait une chaleur atroce. Je peux sentir les gouttelettes de transpiration ruisseler dans mon dos faisant coller mon tshirt contre ma peau suante. J'ouvre toutes les fenêtres au maximum pour laisser l'air rentrer. La légère brise souffle dans mes cheveux caressant ma nuque au passage. J'apprécie ce petit vent frais qui me rafraîchit légèrement.

J'aime l'été mais à ces moments là je ne suis pas sûr. Je crois que la pire chose c'est quand le soleil tape contre la voiture toute la journée et puis qu'après on rentre dedans. J'ai toujours l'impression de suffoquer dans ces moments là. Rien que d'y imaginer me met mal à l'aise.

Je continue de rouler sur l'autoroute en faisant attention de ne pas me faire percuter par des tarés. Natasha rentre aujourd'hui de son voyage d'affaire alors me voilà en direction de l'aéroport pour aller la chercher. Parce que bien sûr madame préfère me faire rater un jour de travail au lieu d'appeler un taxi. Du coup je me suis levé tôt pour pouvoir ranger deux trois petits trucs à la boutique puis j'ai écrit un mot disant que la boutique était exceptionnellement fermé aujourd'hui et je l'ai collé sur la porte d'entrée pour ne pas me faire harceler par des coups de fils me demandant pourquoi le magasin est fermé, des personnes comme Veronica qui me feront une leçon de morale pour ne pas les avoir prévenu à l'avance. Donc j'ai éteint mon téléphone par précaution, ça m'apprendra à utiliser mon téléphone personnel comme téléphone de travail.

Après une heure de route dans une chaleur horrible, je suis enfin arrivé à l'aéroport. Par chance j'arrive là bas en un seul morceau, je déteste conduire sur l'autoroute. J'ai toujours l'impression que les gens se sentent pousser des ailes et qu'ils pensent qu'ils sont immortels. Je me gare sur le parking et sort de la voiture. J'espère ne pas avoir de trace de sueur sur mon t-shirt, ni sur mon jean. Et si j'avais une grosse trace sur les fesses. Je ferme les yeux en faisant une petite prière pour que cela ne soit pas le cas.

Puis je pars directement vers le terminal 3 où sortira Natasha. Je m'arrête avant le passage piéton laissant la voiture qui transporte des bagages passer le monsieur est habillé de sa tenue de travail. Un petit gilet orange fluo et un casque anti bruit sûrement pour masquer le bruit des avions. Une fois le véhicule passer, je passe à mon tour. Les portes automatiques me détectent et s'ouvrent sur mon passage. L'air climatisé m'accueille comme une mère accueille son enfant. Je voudrais rester ici pile sous le jet de la climatisation malheureusement je dois vite aller chercher Natasha sinon elle va rouspéter.

Je me dépêche de marcher jusqu'à la foule de monde où les gens tiennent des pancartes dans les mains avec le nom des personnes qu'ils attendent. Je m'approche d'eux et regarde les passagers du vol défiler avec leur valise. Les cris m'entourent, chaque personne appelle le nom des gens qu'ils attendent. A quoi leur sert leur pancarte s'ils crient le nom ?

Je garde mon attention sur le passage au cas où Natasha ne me verrait pas. J'aurais peut-être dû faire une pancarte à mon tour, je n'ai aucune idée de ce que j'aurais écrit dessus mais je n'aurais pas écrit son prénom. C'est là que je la vois arriver avec sa grosse valise. Elle ne me repère pas tout de suite. Ses yeux scannent la foule à ma recherche. Quand son regard me trouve un grand sourire se dessine sur ses lèvres. Elle court dans ma direction suivie de sa valise. Elle se fend un passage à travers la foule et me saute dans les bras abandonnant sa valise derrière elle.

Mon cœur se réchauffe sous son contact. Je laisse mes bras s'entourer automatiquement autour d'elle. C'est comme être de retour chez moi. Son étreinte se resserre autour de moi, elle se balance sur ses pieds nous faisant tanguer de droite à gauche. Je sens petit à petit l'air quitter mes poumons. Sa joue s'écrase contre la mienne. Je remonte mes mains jusqu'à les poser sur ses épaules et je la pousse légèrement pour essayer de la décoller. Elle déserte son étreinte mais ne me relâche pas, elle vient écraser sa bouche sur ma joue. Je peux même sentir sa langue sur ma peau. Je la repousse en tirant la langue, ce qui l'a fait sourire. Elle recule de moi et je ne perds pas de temps à enlever toute trace de bave sur ma joue. Ses yeux pétillent de joie de me revoir ou alors de malice à cause de ce qu'elle vient de faire.

Fight for love Où les histoires vivent. Découvrez maintenant