La femme des bas-fonds Livaï X Reader

PROLOGUE

Elle se souvient, elle avait 7 ans. Sa mère, décédée à sa naissance, son père, cruellement affecté, tant besoin d'argent pour sa boisson, son bien être. Elle se souvient. Elle se souvient que le décès de la femme était de sa faute, que le besoin de son père était l'échappatoire de la boisson, par sa faute. Que tout était plus chère à cause d'elle, elle se souvient de tout. Surtout, quand il n'avait plus les ressources, il l'a vendu. Pour 5 mois de non soucis. Elle se souvient.

PDV Reader

Il faisait noir, très noir. Du haut de mes 7 ans je ne voyais plus le soleil, mais surtout la lune et les étoiles. Choses que j'aimais tant regarder de ma fenêtre le soir, espérant voir une étoile voler. L'odeur était plus que désagréable, et ce, partout. Assise là, dans ma chambre, j'essayais de trouver des réponses à mes questions, mais les réponses ne venaient pas à moi. Où suis-je exactement? Qu'adviendra-t-il de moi? Qui sont ces gens vivants ici? Un tas de questions pour une si petite fille.

Un cognement bref se fit à la porte et une femme entra.

Femme : Bonsoir petite et bienvenue. BORDEL!! Mais c'est qu'ils l'ont pris jeune cette fois! Comment t'appelles-tu dis moi?

- Je m'appelle (T/P)

- Tu peux m'appeler Madame Mégane (T/P) et qu'elle age as-tu?

- J'ai 7 ans.

Je vis Madame Mégane écarquiller les yeux et elle sortit de ma chambre si rapidement que je n'ai même pas eu le temps de sursauter quand la porte claqua violemment.

PDV Madame Mégane

Non mais bordel de merde ils sont rendus fous ces connards? 7 ans, à quoi ils pensent.

- Ludovic! Jasper! Vous êtes tombés sur la tête ou c'est tout simplement parce que vos neurones sont tous brûlées à cause des substances bizarres que vous prenez?

- Holà, Mégane, calme toi. C'est quoi ton problème ce soir dis-moi?

- 7 ans! Que voulez vous faire d'une jeune fille de 7 ans dans une maison close?

Ludovic : Ohhhhhh nous sommes peut-être stupides, mais as-tu vu cette beauté? T'inquiète, on ne la mettra pas sur le marché tout de suite. Ton rôle ma Mégane sera d'en prendre bien soin, l'éduquer le soir après ta journée de travail. Nous sommes la maison close la plus huppée des bas-fonds, tous les soldats descendent ici pour nos femmes et nos services hors normes.

Jasper : Exactement. Imagines l'argent qu'elle nous rapportera dès qu'elle aura sa première saignée. De quoi payer sa dette et les vôtres j'en suis convaincu.

- Tous les deux, vous êtes complètement cinglés.

- Nous le sommes sans doute ma belle Mégane, mais Jasper est d'accord avec moi, elle en vaut la peine. Donc à partir d'aujourd'hui, prend soin d'elle. Apprend lui comment se comporter comme une vrai dame, veille à ce qu'elle reste aussi belle et surtout, éduque la. Les soldats ne viennent pas ici seulement que pour des faveurs sexuelles tu le sais très bien. Elle doit savoir lire et écrire.

C'est le cœur gros et énervée que je retourne à sa chambre. Pauvre petite, je me dois de tout lui expliquer. Comment un homme peut-il vendre sa fille comme un simple morceau de viande? Je veillerai sur elle, en prendrai soin. Sa vie sera loin d'être parfaite, mais tant qu'elle ne sera pas devenue une femme, je promets de tout faire mon possible pour qu'elle ait un semblant de vie normale dans la noirceur.

- (T/P) mon chou, je dois te parler ma belle. Viens près de Madame Mégane.

PDV Reader

Elle a l'air gentille cette madame Mégane. Va-t-elle enfin me dire ce que je fais ici? Va-t-elle me donner des explications?

- Est-ce que tu sais où tu te trouves présentement?

- Dans le monde sans lumière Madame?

- Oui, exactement, ici nous sommes dans les bas-fonds. Sais-tu pourquoi tu es ici?

- Mon papa m'a dit qu'il avait besoin d'argent, il m'a vendu, c'est bien ça Madame Mégane?

- Oui ma chérie et j'en suis très désolée. Tu sais, malgré le fait que nous soyons dans les bas-fonds, ici, dans cette maison tu ne manqueras de rien. Je vais t'apprendre à lire, à écrire et il n'y aura pas un jour ou tu manqueras de nourriture ou d'un bain. Cependant, quand tu seras une adulte, tout cela devra être payé. Tu devras faire ce que les femmes font, ici dans cette maison, pour payer ta dette. Quand tu seras plus grande je te parlerai de ses choses d'accord?

- Oui Madame Mégane. Est-ce que l'on me fera du mal?

- Je veillerai à ce que jamais tu n'aies du mal, mais malheureusement ma pauvre petite rien n'est jamais parfait. Tiens, maintenant, mets ce pyjama, il se fait tard. Demain sera une grosse journée, ton éducation commencera. Je te souhaite une bonne nuit ma petite. A demain.

- Bonne nuit Madame Mégane.

C'est ainsi qu'elle me quitta. Que va-t-il m'arriver? Les yeux pleins de larmes je mets mon pyjama et je vais jeter un coup d'œil à ma fenêtre. Pas de lune, ni d'étoiles. Mais là, pour la toute première fois, je le vis. Un petit garçon, les cheveux noirs comme l'ébène. Il se tenait là, près de ma fenêtre, un couteau à la main, un homme gisait à ses pieds et un autre, celui-là avec un grand chapeau et un grand manteau noir, lui tapotait l'épaule avec fierté. Il me vit et il dû ressentir ma douleur car j'ai pu voir l'empathie dans ses yeux gris et avant de quitter les lieux il m'a salué. J'aurai peut-être un ami?