En une semaine à peine j'en ai appris plus que je ne l'espérais. Livaï et Farlan maniaient l'équipement tridimensionnel comme s'ils étaient les inventeurs de celui-ci. J'avais acquis assez rapidement les techniques que Livaï m'enseignait. Il faut dire que, tout comme lui, c'était une passion pour moi. En plus des techniques, les deux garçons se plaisaient à me faire découvrir les bas-fonds. Tellement de choses m'étaient inconnues. Il est vrai qu'à part ma chambre, ma petite ruelle et l'endroit où Mike m'amenait pour mon apprentissage je ne connaissais pas du tout les bas-fonds. C'était vaste, les ténèbres étaient bien plus grands que ce que je croyais.
Quand nous ne volions pas, mes deux compagnons se plaisaient à se battre un contre l'autre. Je devais justement en parler à Livaï cette nuit. Je voulais être en mesure de me défendre avec une arme, avec mon canif, tout comme lui.
- Dis Livaï ? J'aimerais bien que tu m'apprennes à me battre avec une arme. Est-ce que l'on pourrait essayer cette nuit ? Lui demandais-je.
- Tu veux vraiment apprendre ça ? Et pour quelle raison dis-moi ? Les armes c'est fait pour les garçons et non pour les femmes.
- Ahhh toi et tes principes à la con. Peut-être que ce n'est pas fait pour les femmes de la haute société de là-haut, mais il y a bien des soldates dans les armées et ici nous sommes dans les bas-fonds.
- Tu marques un point. Sais-tu au moins comment te battre ?
- Livaï! Tu sais bien que j'en suis capable. Je sais très bien que tu as vu Jasper me montrer ses techniques. Ne fais pas l'innocent pitié.
Est-ce que je viens de le voir rougir ? Impossible. Mais si, ses joues ont prisent une teinte rosée.
- Tch. As-tu au moins une arme (T/P) ?
- Oui. La voici. Elle doit être de bonne qualité. C'est un de mes premiers client qui l'a échappé dans ma chambre.
Du dégoût, voilà que maintenant c'est du dégoût que je vois sur son visage. Tout à coup j'ai honte, honte de moi-même, honte de ce que je suis. On dirait qu'il vient tout juste de s'apercevoir de quel genre de monstre je suis. Je suis subitement très mal à l'aise. Je baisse la tête. Je dois partir et au plus vite. Je me retourne donc, honteuse et me mets à marcher d'un pas rapide. Et là, je sens une main se poser sur mon épaule. Une poigne douce, chaleureuse, empreinte d'une pitié que je peux ressentir dans mon être entier.
- Oï, (T/P) ne pars pas. S'il-te-plaît, plus jamais je ne veux revoir ces traits sur ton visage. Tu as compris? Tu n'as pas décidé d'être là où tu es.
C'est les yeux débordant de larmes que je me tournes vers lui. Il m'agrippe par les deux épaules maintenant. Cette chaleur, cette chaleur qui traverse mon corps tout entier. Mais qu'est-ce que s'est ? Et pourquoi j'ai subitement cette douleur qui me traverse le ventre ?
- Est-ce que tu m'as bien comprise petite peste ? Je ne veux jamais revoir cette expression sur ton visage. Me dit-il tout en essuyant les larmes qui coulent sur mes joues.
- Oui Livaï, j'ai compris.
- Je te montrerai tout ce que tu veux. Je t'en fais une promesse, là maintenant.
PDV Livaï
Je déteste tous ces sales porcs, ces sales chiens. J'ai la rage. Comment ils peuvent la toucher et la souiller sans avoir de remord. Elle est si jeune, si innocente. Je sais très bien quel genre de vermine se tient dans cette maison close. Ils ont tous du pouvoir, se sont tous des hauts gradés. Ils vivent dans la luxure et ils osent venir détruire la vie d'une gamine. La vie de CETTE gamine. Elle qui vit déjà avec la douleur d'avoir été vendue par son propre père. Elle qui est condamnée aux bas-fonds. Ces gens sont ignobles. Et il se trouve que demain Ms Gros sourcils ira profiter d'elle, encore. Je les déteste tous.
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La femme des bas-fonds Livaï X Reader
Short StoryElle vivait dans les bas-fonds. Son père l'avait vendu question de pouvoir vivre sans souci pendant quelques mois. Son avenir était tout tracé. Elle ignorait qu'elle ferait des rencontres dans la ville souterraine, mais surtout qu'elle avait enco...