Chapitre 16 " Dévoilement "

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Il y a maintenant quatre jours que Livaï et moi nous sommes parlés dans sa chambre. Nous ne nous parlons pas plus qu'avant, mais maintenant que je sais qu'il tient encore à moi, je suis plus sereine. Je réussis à dormir plus que quatre heures par nuit. Je continue mes promenades à cheval avec Erd. Je me sens vraiment chanceuse d'être aussi près de cet homme qui est habituellement refermé sur lui-même.

Aujourd'hui, notre Caporal semblait plus dur que les autres journées, plus anxieux. D'ailleurs, celle-ci avait été pénible côté entraînement.

Après celle-ci, nous nous préparons à partir vers le QG afin de pouvoir aller prendre une douche et se rendre au réfectoire pour prendre le dîner.

- Oi (T/P) toi, reste ici. Les autres vous pouvez disposer. Me dit le noiraud.

Erd me regarde d'un œil incertain, mais sous le regard sévère de Livaï il décide de se retourner et partir avec les autres.

- Que puis-je Caporal ?

- C'est bon (T/P) nous sommes seuls. Tu peux m'appeler par mon nom.

- D'accord, alors, pourquoi dois-je rester ici avec toi ? J'ai fait quelque chose de mal ?

- Pourquoi cette question ? C'est ta promenade avec Erd qui va te manquer? Me dit-il d'un air... Jaloux ?

- Non, je devrai survivre. Pourquoi sommes-nous encore ici ?

- J'aimerais qu'on travaille ta technique avec les sabres.

- Nous venons tout juste de terminer les exercices Livaï. Pourquoi cela ?

- Ta méthode n'est pas la bonne (T/P). Il faut corriger ça.

Ma méthode ? Il est vrai que je tiens mon arme droite de revers avec la lame retournée vers l'extérieur, mais je me sens mieux ainsi. Je n'y peux rien.

- J'ai remarqué que ma méthode est la même que la tienne Livaï, mais je n'y peux rien je me sens mieux comme ça.

- Oui, mais ce n'est pas la bonne méthode. Alors, écoute-moi et...

- Non, toi tu vas m'écouter. Arrête de jouer au paternel avec moi. Ma méthode n'est peut-être pas celle que tous les gens ici utilisent, mais c'est la mienne et la tienne. Nous sommes mieux comme ça je n'y peux rien. Peut-être sommes-nous anormal à cause des bas-fonds ? Je m'en fous. Mike m'a appris à manier les armes tout en sachant que je les tenais ainsi, il n'a jamais rien dit. Alors, maintenant ça suffit.

- Ne me parle pas ainsi petite. Tu sembles oublier à qui tu parles.

- Je parle à Livaï, mon ami et je ne suis pas petite, alors cesse ! Là, maintenant, nous allons nous diriger tous les deux au QG, nous allons aller prendre une douche et allons aller prendre notre dîner.

Sur ces mots, je quitte la place d'un pas rapide et me rends à ma chambre. Après une douche rapide, je vais rejoindre le reste de mon escouade.

- Alors ? Qu'est-ce qu'il te voulait cette fois ? Me demande Petra d'un air interrogateur. Il ne t'a pas malmené j'espère ?

- Non Petra. Tout va bien.

Nous dînons tous, en parlant et en riant quand tout à coup mon oncle se lève et éclaircit sa voix. Un silence total prend place dans le réfectoire.

- Chers soldats. J'ai une annonce à vous faire ce soir. Comme vous le savez tous, notre dernière expédition remonte à un certain temps. De ce fait, nous avons été informés que plusieurs titans erraient près du mur Maria. Dans trois jours, nous partirons tous à l'extérieur des murs pour éradiquer le plus de titans possibles. Demain sera donc une journée de repos. Profitez-en bien car la journée avant notre départ sera active en exercices. Je vous souhaite une belle journée et à tous, bonne chance.

Je suis sous le choc. Ma première expédition dans trois jours. La première fois que je verrai des titans. Je suis une brave fille, mais tout à coup je sens mes jambes qui perdent de la force.

- Holà (T/P) tu ne vas pas bien ? Tu me sembles pâle tout d'un coup. Me dit Auruo d'un air stoïque.

- Je crois que la soupe ne passe pas très bien. Je vais aller me coucher les amis, la journée à été pénible. Je vous souhaite une bonne nuit.

Je vais donc à ma chambre d'un pas plus que rapide. Soudainement j'ai peur, très peur.

J'enfile ma nuisette et vient pour m'installer dans mon lit, mais on cogne à ma porte.

- Entrez

La porte s'ouvre. C'est mon oncle. Le seul visage que je voulais voir, à ce moment précis, est bien celui-ci ou celui d'Hange.

Il vient s'asseoir à côté de moi dans mon lit.

- Je t'ai vu quitter le réfectoire mon cœur, ça ne va pas ? Tu peux me parler tu le sais. Me dit-il en me prenant dans ses bras.

Ses bras me réconfortent et pour rien au monde je veux les quitter.

- Ce n'est rien Erwin. C'est que pour moi c'est la première fois que j'irai à l'extérieur. Je n'ai jamais vu un titan de ma vie. Je suis inquiète, c'est tout. Je suis forte et vaillante donc tout va bien aller n'est-ce pas ?

- Tu veux que je te dise ? Je crois que tu es la plus forte de mes soldats après Livaï, sincèrement. J'ai une confiance en toi, qui pourrait te surprendre ma belle. Il suffit que tu aies confiance en toi. Je comprends que tu aies une crainte. Nous avons tous peur de l'inconnu. Nous sommes de la même famille, du même sang. J'aimerais sincèrement être là quand tu massacreras ton premier titan.

- Merci mon oncle. Et si je fige ? Si mon instinct décide de me quitter à ce moment précis ?

- Aie confiance en toi, car moi j'ai confiance en toi. Tu sais (T/P) quand je t'ai admis à l'escouade tactique c'est que je savais que tu faisais partie des meilleurs, mais surtout, je sais à quel point Livaï tient à toi. Quand Livaï tient vraiment à quelque chose ou à quelqu'un cette chose ou cette personne est plus qu'en sécurité.

- Livaï, tu veux rire de moi ? Il m'en veut pour quelque chose que je n'ai pas fait.

- Aie confiance en moi s'il-te-plaît. Je pourrai y mettre ma vie en jeu. Il tient à toi plus que tu ne le crois (T/P).

Soudainement, je le crus. C'était peut-être ça dans le fond, la chaleur que je ressentais quand il était près de moi. Le mal qui me prenait dans le ventre quand il me parlait ou qu'il me frôlait. Mon oncle a peut-être raison. J'étais faite pour combattre à ses côtés, j'étais aussi forte que lui. Tous les deux nous avions vécu la vie des bas-fonds. Tous les deux nous avions vécu la douleur de perdre des êtres chers depuis notre jeune enfance.

- J'ai confiance en toi mon oncle. Merci d'être venu me voir. Merci pour tout. Serons-nous ensemble pour l'expédition ?

- Non. Pendant que vous serez parti combattre les titans près du mur, je dois trouver de la documentation qui serait à l'orée des bois. Chut, c'est un secret. Hange sera avec moi. Nous sommes censés en apprendre beaucoup sur les titans avec ce livre. Vous garderez nos arrières en quelque sorte.

- Hum d'accord. Je lui dis, inquiète.

- Je vais maintenant aller compléter ma paperasse pour ce soir, ma chérie. Dors bien d'accord ? Et n'oublie surtout pas que je suis toujours là pour toi. Peu importe l'heure, d'accord ?

- Oui, merci Erwin.

Avant de partir, il me sert encore plus dans ses bras et me donne un baiser sur la joue, mais au moment où sa bouche quitte celle-ci et que le visage de mon oncle s'éloigne du mien, la porte s'ouvre subitement.

C'est lui, c'est Livaï. Merde que va-t-il s'imaginer encore une fois.

Ses yeux s'assombrissent. Sa bouche devient droite comme je ne l'avais jamais vu.

- Désolé. Dit-il. Je ne voulais pas déranger.

Merde. C'est foutu. Maintenant je vais vraiment passer pour une prostituée.

- Ne t'inquiète pas mon chou. Après l'expédition, nous lui dirons ce que nous sommes vraiment l'un pour l'autre, je t'en fais une promesse.

Sur ces mots il me quitta.

La femme des bas-fonds  Livaï X ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant