Chapitre 44 " La mer "

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Tout s'est bien déroulé lors de notre séjour dans la Capitale. Nous avons été acclamé comme des héros et voilà que maintenant tous les gens semblent nous apprécier. Nous sommes revenus au QG et nous devons maintenant faire les préparatifs pour notre départ vers la mer. Mike et moi aidons comme tout bon soldat, mais le soir, dans sa chambre, c'est notre voyage, à nous, que nous préparons.

Quand nous serons sur la route avec nos compagnons d'arme, nous visualiserons les lieux et les demeures qui s'offrent à nous. Il faut pouvoir s'assurer un semblant de vie, donc regarder pour des vivres et de l'eau potable. Nous avons prévu cacher des armes bien à nous dans le chariot qu'Armin mènera.

Ce soir-là, je décide de passer la nuit dans ma chambre. Je dois commencer à trier mes effets personnels. Livaï se plante droit devant moi.

- Pourrais-je te parler dans mon bureau ?

Je n'en ai pas vraiment envie, mais je vais accepter. Je dois paraître normale. Je le suis et il referme la porte derrière nous.

- Nous nous ne sommes pas reparlé depuis ce fameux matin. Je veux savoir comment tu te sens.

- Je vais bien, je vais mieux.

- Tu es prête à voir la mer ? Tu te rends compte (T/P), nous y sommes.

- Hum oui. On n'y aurait pas cru avec tout ce que l'on a vécu hein ? J'ai bien hâte de voir si elle sera comme Armin nous l'a décrit.

Le silence s'installe. Il ne fait que me regarder. Il m'en fait quasiment pitié. Je veux quitter la pièce, je ne suis pas bien là.

- Bon bien, je vais retourner à mes affaires. Je lui dis avec un sourire. Je te souhaite une belle soirée Caporal.

Je viens pour quitter la pièce. Comme il a l'habitude de le faire, il m'adosse au mur et me voilà prisonnière de ses bras puissants.

- Je te prie de me libérer et immédiatement Livaï ?

- Je ne le sens pas (T/P).

Sa tête est maintenant sur mon épaule. On dirait que je ressens la chaleur qu'il me procure toujours quand il est près de moi. Son souffle dans mon cou réussi même à me faire frissonner. L'effet est toujours là, mais je ne suis pas capable de le pardonner. Mon cœur ne peut pas.

- J'ai l'impression que tu es en train de m'échapper (T/P). Je ne peux pas te perdre toi aussi.

- Livaï, lâche-moi. Ce n'est pas le temps...

- Non (T/P) si je te lâche je sais que je te perdrai à jamais. Je le sens à l'intérieur de moi. Je ne veux pas de ça. Tu ne peux pas me faire ça.

Nous nous regardons dans les yeux. Il va réellement me manquer merde. Pourquoi j'ai accepté de venir dans cette putain de chambre. Il s'approche de ma bouche et il me dépose des baisers sur celle-ci. Ils sont doux, agréables. Je ne peux pas, je ne peux pas répondre à ses baisers. Je dois partir et faire le vide. Je tourne mon visage vers la gauche.

- S'il-te-plaît Livaï. Lâche-moi.

- Je ne peux pas (T/P) je suis désolé.

Ses yeux s'emplissent d'eau. Je détourne le regard. J'ai aussi mal que quand j'ai vu Armin à la place de mon oncle dans le chariot, mais je sais que s'il me dit les mots que j'attends depuis si longtemps, je vais rester et je ne veux pas rester.

- Laisse-moi partir Livaï.

Je l'entends soupirer. Une de ses larmes vient toucher ma joue. Il me libère de son emprise. Sans attendre je vais à ma chambre et ferme ma porte à clé. En pleurant, je libère mon corps.

La femme des bas-fonds  Livaï X ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant