Nièce ?? Ce mot résonne dans ma tête depuis au moins cinq minutes. Mais qu'est-ce qu'il vient de me dire ? Je ne peux pas être la nièce de qui que ce soit. Quand j'étais dans le monde de la lumière, je n'avais que mon père. Celui-là même qui me haïssait parce que j'avais tué ma mère, sa tendre et chère femme. Celui-là même qui m'a vendu pour cinq mois d'ivresse et d'échappatoire. C'est impossible, cet homme n'est pas mon oncle, c'est tout simplement impossible.
- Mademoiselle (T/N) ? Êtes-vous encore avec nous ? Me chuchote Mike à l'oreille tout en me reniflant.
- Euh, oui, désolé. Je n'y comprends tout simplement absolument rien. Mr Smith, vous ne pouvez pas être mon oncle. Comment cela pourrait être possible ?
- S'il-te-plaît (T/P) encore une fois je te demande et à genoux s'il le faut, de m'appeler Erwin et me tutoyer. Je suis convaincu de ce que j'avance. Tu lui ressembles tellement. Tu as les mêmes beaux yeux (C/Y), les mêmes cheveux (C/C) et surtout tes traits sont aussi magnifiques que les siens. Dis-moi, le nom Amber Smith t'évoque-t-il quelque chose ?
S'en était trop, je n'en pouvais tout simplement plus. Des larmes se misent à couler le long de mes joues. Un flot de larmes. Des émotions prisent tout au fond de moi remontèrent tel un éclair fulgurant dans tout mon être entier. Les larmes étaient tellement présentes que j'en avais le goût salé dans ma bouche. Amber Smith. Ce nom, oui je le connaissais. Dans ma tendre enfance, quand mon père avait vidé ses dizaines de bouteilles et qu'il était en état d'ébriété plus qu'avancé, il me le répétait sans cesse ce nom. Amber Smith, cette femme à qui j'avais enlevé la vie le jour où je suis née.
- Chut, tout va bien mon ange. C'est bien ta mère hein ? Me dit d'un ton doux et apaisant mon oncle. Tout va bien. Je sais, tu as mal et tu te sens extrêmement coupable. Tout ce que ton père a pu te dire n'est que mensonge. Ma sœur avait une santé très fragile. Quand elle est tombée enceinte de toi, elle savait très bien les risques qu'elle prenait et qu'elle acceptait. Tout va bien, je suis là maintenant.
Mon oncle me prend dans ses bras. Enfin, un câlin, une vraie caresse saine, pleine de tendresse, d'affection et d'attention. Cette chaleur, si réconfortante. Je suis tellement bien dans ses grands bras musclés emplies de chaleur. Je voudrais y rester pour l'éternité.
- Tu sais. Me dit-il. Nous avons toute la nuit devant nous. Nous avons tant de choses à se dire. Tu es en droit de me poser toutes les questions qui te viennent en tête. Je suis là, tu n'es plus seule et jamais plus un homme ne te touchera je t'en fais la promesse.
A ces mots, les larmes ne firent que s'amplifier.
- Non mais elle fait vraiment partie de ta famille Erwin, j'en suis certain. Elle n'a pas tout à fait ton odeur, par chance, mais je sens très bien un air de famille. Oui Erwin c'est bien ta nièce.
- Mike, par pitié je ne crois pas vraiment que ce soit le temps, franchement.
Voilà que mes larmes sont remplacées automatiquement par des hoquets de rire. Il est marrant ce Mike dit donc. Je vais bien l'aimer je crois. Je relève donc la tête vers les hommes en riant et essuyant mes larmes avec la manche de ma robe.
- Comment as-tu su Erwin ? Comment as-tu fait pour me trouver ?
- Je savais que ma sœur était enceinte. Malgré les supplications de son mari, elle avait pris la décision de te garder et c'est avec la plus grande des joies qu'elle s'était présentée au QG du bataillon pour me faire part de cette grande nouvelle. Dans ce temps, je n'étais qu'un simple soldat, mais je lui avais fait la promesse de tout faire mon possible pour lui apporter du soutien autant mentalement que financièrement. C'est la dernière fois que j'ai pu voir Amber. Entre mes entraînements et nos sorties extra-muros, je ne pouvais malheureusement pas me présenter à votre demeure. Le jour de ta naissance, ton père m'a écrit une lettre m'annonçant la mort d'Amber. Il ne voulait en aucun cas, voir le frère de sa femme. Je n'ai jamais donc eu la possibilité de pouvoir te voir.
- Mais comment as-tu pu savoir que j'étais dans les bas-fonds ?
- Je ne pouvais tout simplement plus concevoir que tu faisais partie de ce monde sans pouvoir te voir. Malheureusement, le jour où je me suis présenté, ton père m'a annoncé ta disparition. Ce n'est qu'après des années de recherche que j'ai su la vérité. J'ai su qu'il t'avait vendu dans une maison close des bas-fonds pour subvenir à ses besoins.
- Et maintenant tu es là. Je peux partir avec vous ? Tu m'as dit que plus jamais un homme ne me touchera. On part quand ?
- Malheureusement, je n'ai en aucun cas le pouvoir de te ramener avec moi. Tu as été acheté par Jasper et Ludovic en toute légalité ici, dans les bas-fonds.
- Mais je ne pourrai donc jamais sortir des ténèbres ? Jamais je ne pourrai payer la dette qui m'encombre. Je vais donc mourir ici ?
- Oh cela il n'en est pas question mon cœur. Pour le moment je ne peux rien faire, mais nous trouverons une solution ça je peux te le garantir. Pour sur ma chérie, aucun homme ne te touchera je t'en fais la promesse. Avant de partir, je dirais à Jasper et Ludovic qu'à partir de maintenant tu nous appartiens à Mike et moi. Qu'en aucun prétexte un autre homme que Mike ou moi ne pourra te toucher.
- Ils n'accepteront jamais ! Je dois leur rapporter de l'argent. Jamais ils voudront.
- Tu sais (T/P) faire partie du bataillon n'a pas que des inconvénients. Depuis toutes ces années, j'ai pu économiser de l'argent. S'il le faut, elle servira à ta cause au grand complet, mais d'ici là nous aurons trouvé une solution. À tous les deux semaines, Mike ou moi viendrons passer une nuit avec toi, ce qui garantira que plus jamais un sale porc posera la main sur toi.
C'est ainsi que se passa le restant de la nuit. Mon oncle me parle de ma mère, me citant tout ce qu'ils ont pu faire ensemble dans leur jeunesse. J'avais enfin une vraie raison de vivre. J'avais un être faisant partie de ma famille, de ma vie. Cette cérémonie en était une belle finalement.
- Nous devons partir maintenant (T/P). Dans deux semaines je reviendrais passer la nuit avec toi. Dis-moi. Est-ce qu'il y aurait quelque chose que je pourrai t'apporter de là-haut qui pourrait le moindrement te faire plaisir ou sourire ?
Et c'est là que mes yeux s'ouvrirent grand comme jamais je n'aurais pu imaginer pouvoir les ouvrir.
- Oui, mon oncle, il y a quelque chose qui pourrait me rendre heureuse. Ce que vous portez là, tous les deux, à votre ceinture, c'est bien un équipement de tridimensionnalité ?
- Euh oui, c'est bien ça. Comment se fait-il que tu connaisses cela ?
- Il y a deux semaines, lors d'une de mes sorties nocturnes, j'ai rencontré ces deux garçons qui volaient dans les air tel des oiseaux. Je leur ai bien demandé de pouvoir voler avec eux, mais sans grand succès.
- Qui sont ces garçons ? Me demanda Erwin d'un air sérieux.
- Ils s'appellent Livaï et Farlan si je me souviens bien.
- Chère nièce, dans deux semaines tu auras ce que tu demandes.
Sur ce, les deux êtres maintenant les plus importants dans ma vie se levèrent et partirent. Mais juste avant de franchir la porte, mon oncle se retourna et me dit.
- (T/P), tu es un génie. Tu as peut-être trouvé la solution.
To be continued...
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La femme des bas-fonds Livaï X Reader
Short StoryElle vivait dans les bas-fonds. Son père l'avait vendu question de pouvoir vivre sans souci pendant quelques mois. Son avenir était tout tracé. Elle ignorait qu'elle ferait des rencontres dans la ville souterraine, mais surtout qu'elle avait enco...