XXII

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J'ouvris les yeux et comme à mon habitude, mon premier réflexe fut de me tourner pour voir s'il était toujours là. Il l'était. Il me regardait. Lorsque mon regard croisa le sien, il sourit.

— Holà cariña.

Je le regardai sans ciller. Lui aussi me regardait. Je ne l'avais jamais vu aussi heureux. Son sourire prenait tout son visage. Ça me faisait bizarre. J'étais en couple. J'avais un petit ami. J'avais le droit de me reposer entièrement sur lui. La sensation était...étrange.

— Tu es gênant, dis-je en détournant le regard.
— Dis « holà cariño ».
— Sûrement pas !
— Dis-le ! S'il te plait.
— Non.

Il se plaça au-dessus de moi, entre mes cuisses. Son pénis était collé au bas de ventre. Il bandait. Déjà ? Ma confirmation sur son érection perpétuelle se confirmait.

— Dis-le.
— Non.
— Dis-le sinon...
— Sinon quoi ?
— Sinon, tu vas avoir le droit à un bisou bien frais du matin.
— Je pose un joker.
— Joker refusé. Dis-le.

Je ne pourrais donc pas y échapper. Je sentis mes joues rougir face à tant de gêne.

— Holà cariño, dis-je en détournant le regard.
— T'es beaucoup trop mignonne pour moi.

Il se mit alors à parsemer des baisers un peu partout : sur le coin de ma bouche, sur mon cou, sur mes seins.

— Qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ?
— Du shopping. Je dois acheter des choses.
— Comme ?
— Tu verras bien. Bon lève-toi.
— Pourquoi ?
— Je vais aller prendre une douche.
— Je viens avec toi.
— Sûrement pas !
— Tu ne me penses pas capable de me retenir ?
— Absolument pas.
— Je suis déçu.
— Ce n'est pas grave. Fais-moi un bisou.

J'exécutai immédiatement. En l'espace de deux semaines, j'étais devenue complètement accro à cette bouche. Tout se passait pour le mieux. J'étais heureuse. Il était heureux. Nous étions heureux. On avançait au jour le jour. J'enchaînais entre travail, auberge, et Giovanni. Pour l'instant, tout s'équilibrait harmonieusement. Mais maintenant que la rentrée approchait, j'avais comme une petite pression. La raison pour laquelle j'étais venue ici, à New York, allait bientôt débuter réellement. Je me demandai si j'arriverai à faire la part des choses. À respecter mes priorités. Je craignais de devoir faire un choix.

J'essayai de me chasser ces idées de la tête et poussai Giovanni sur le côté pour pouvoir enfin me lever. Je partis dans la salle de bain faire ma toilette, prendre ma douche. Une fois finie, Giovanni alla prendre sa douche à son tour. Il mit un t-shirt noir à manches courtes qui moulaient ses bras. Avec ça, il enfila un pantalon cargo noir également. Il était tellement beau. Tout de lui. Ses cheveux, ses beaux yeux bruns, sa taille, son corps. Il était juste waouh.

— Prête ?
— Oui !
— Allez, on y va.

Il me prit la main et nous sortîmes de son appartement. Nous partîmes d'abord déjeuner avant d'enchaîner avec une journée shopping bien remplie. J'avais acheté tout ce qui me manquait. Des affaires pour les cours également. Nous étions actuellement dans un magasin de lingerie. Maintenant, que j'avais un copain, il fallait que je fasse un minimum d'effort. Nous étions donc dans ce magasin pour le plus grand plaisir de Giovanni. S'il l'avait pu, il aurait dévalisé tout le magasin. Il y avait de tout : des ensembles, des bodys, des ensembles un peu plus osés. Bref, j'avais un très large choix.J'étais en cabine et j'enchainais essayage sur essayage. Je laissai Giovanni choisir pour moi. Des choses plutôt simples jusqu'à présent. Enfin, jusqu'à ce qu'il me tende un ensemble noir en dentelle. Le haut m'arrivait en haut du nombril. Tout était en dentelle. On voyait mes tétons à travers. Le bas était un tanga à fines bretelles. Je l'appelai pour qu'il puisse me donner son avis.

Les épines du désespoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant