XXI

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Nous passâmes la nuit à baiser. C'était le mot. Sauvage et passionnée à la fois. Le lendemain, nous nous levâmes à peu près en même temps. Je pense qu'on pouvait dire que j'avais passé la meilleure nuit de ma vie. Il savait comment s'y prendre avec moi. Comme s'il me connaissait depuis toujours.

— Bien dormi ?
— Hmm.

Il déposa un baiser sur le sommet de ma tête.

— Tu as faim.
— Je suis affamée.
— Bon, allons manger.
— Tu vas cuisiner pour moi ?
— Je ferai tout pour toi, dit-il en posant ses lèvres sur les miennes.

Je me contentai de lui lancer un sourire timide. Je devais sûrement être rouge. J'étais gênée. Après cette nuit, quelque chose avait changé dans notre relation. Je ne savais pas quoi exactement, mais c'était différent. Nous nous levâmes et nous dirigeâmes vers sa salle de bain. Je ramassai son t-shirt et le mis.

Sa salle de bain était spacieuse. Il y avait un miroir éclairé par des LED au-dessus un double lavabo, une machine à laver dans le coin, une douche et quelques rangements. Il y avait largement de la place pour nous deux. Il me donna une nouvelle brosse à dent. Encore une fois, j'avais l'impression qu'on était en train de franchir une nouvelle étape dans notre relation. J'observai ma tête dans le miroir. Elle était affreuse. Mes cheveux n'étaient plus aussi soigneux que la veille. J'avais plusieurs traces de morsures dans le cou. J'étais affreuse. Mais ça ne semblait pas le déranger. Nous fîmes notre toilette et nous allâmes dans la cuisine.

— Installe-toi. C'est moi qui régale.
— Je peux t'aider.
— Non ! Alors qu'est-ce que tu veux manger ?
— Hmm... je ne sais pas. Surprends-moi.
— Sucré ou salé ?
— Peu importe.
— Bon, donne-moi 15 minutes.

Ce fut ce que je fis. Je le laissai cuisiner tranquillement. Je l'observai de derrière . Il était vraiment magnifique. Tout chez lui. Ses cheveux mi-longs ébouriffés, ses beaux yeux marrons, sa barbe de quelques jours, sa taille, sa peau, ses fesses, et, mon Dieu, son sourire. Tout était waouh. Il était différent d'Aiden, ou du moins c'est ce qui laissait paraître. Avant que la vérité éclate, je trouvais également qu'Aiden était parfait. Mais avec lui, je ne savais pas. Peut-être était-ce le fait qu'on ait cette connexion physique en plus. Quoi qu'il en soit, ce lien était incroyable et je ne voulais pas qu'il s'arrête.

— C'est prêt.
— Alors, qu'est-ce tu m'as préparée ?
— Alors, il y a des gaufres salées et sucrées, du saumon, de l'avocat, des œufs, du chocolat, du caramel, du thé, parce que je sais que tu ne bois ni de lait ni de café, et enfin, une rose pour la plus belle des roses.

C'était clair, il voulait que je devienne aussi rouge que sa rose. Comment ne pas craquer face à un homme aussi adorable.

— Waouh ! Quel homme à marier.
— Si ça ne tenait qu'à moi, on serait déjà mariés.
— Oui oui, bon appétit.
— Bon appétit à toi.

Nous commençâmes alors à manger. J'étais beaucoup trop affamée pour engager une conversation. Le silence ne sembla pas le déranger non plus. Je finis mon assiette en un temps record.

— Si tu veux te resservir, il reste des œufs si tu veux.
— Non merci. C'était délicieux.

Je me levai de ma chaise et allai lui donner un bisou sur la joue. Il tira sur mon bras et me força à m'asseoir sur ses genoux. À travers ma peau nue sous son t-shirt, je sentis son érection palpité contre moi. Est-ce qu'il bandait perpétuellement ?

— Dis-moi, qu'est-ce que tu veux faire maintenant ?
— Prendre une douche et rentrer chez moi.
— Tu ne veux pas rester avec moi ?
— Je travaille ce soir.
— Et alors ?
— Il faut que je rentre me reposer.
— Tu peux te reposer ici.
— Il faut que je récupère des affaires.
— Tu peux les récupérer et revenir ici.
— C'est du temps perdu inutilement, autant que je reste là-bas.
— Je n'ai pas envie que tu partes.
— Tu ne vas quand même pas pleurer ?
— Je suis à deux doigts, dit-il sarcastiquement.
— Bon, je vais prendre une douche. Tu me déposes après ?
— Mmh.

Je me levai, lui donnai un autre baiser sur la joue et me dirigea à nouveau vers sa salle de bain. J'ôtai son t-shirt et le mis dans la corbeille à linge. J'entrai dans la douche. Je me rinçai en laissant l'eau chaude coulée sur ma peau. La sensation était incroyable. C'était tout ce qui me fallait après un bon repas.

Je laissai l'eau couler un bon moment. Lorsque je sentis un baiser sur l'arrière de mon cou. Un deuxième. Un troisième. Je le savais. Il était impossible que je quitte son appartement sans qu'il ne m'ait pas baisé une énième fois. Il me retourna et s'empara de ma bouche violemment. Nos langues s'entremêlèrent. Il parsema des baisers le long de mon corps jusqu'à atteindre mon entrejambe. Il passa sa langue sur mon clitoris. Oh mon Dieu. Incroyable. C'était le mot parfait. Il me pilonna contre le mur de sa douche de manière virile et sauvage pendant un bon moment.

[...]

— Bon, j'y vais.
— Attend !
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Et pour nous ?
— Comment ça ?
— Qu'est-ce qu'on est ?
— C'est-à-dire ?

Il me lança un regard intense. Il savait très bien que je savais de quoi il parlait.

— Est-ce qu'on est ensemble ?
— Je ne sais pas.
— Comment ça « tu ne sais pas » ?
— Je ne sais pas si on est ensemble.
— Bah moi, je le sais. On est ensemble.
— Tu ne peux pas décider de ça toute seule.
— Tu veux qu'on soit ensemble ?
— Je ne sais pas.
— Moi, je sais pour nous deux. On est ensemble.
— Bon, si tu veux. À plus.
— Attend !
— Quoi ?
— Un bisou.
— Tu es vraiment un gamin.
— J'attends !

Je posai mes lèvres sur les siennes. Il l'introduit sa langue dans ma bouche. Ce qui n'était qu'un simple baiser de base, faillit se transformer en préliminaires à la vue de tout le monde. J'interrompis alors notre petit moment. Je ne finis pas lui donner un bisou sur la joue. Je lui fis un signe de main et marchai vers la porte. Arrivée devant la porte, je me tournai et lui chuchotais ses mots qu'il comprit immédiatement vu son sourire : « Hasta luego  ».

Les épines du désespoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant