XVI

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Nous repartîmes jusqu'au Angies pour récupérer sa voiture. Dans celle-ci, c'était silence radio. Personne ne parlait. Je n'en avais pas envie et je pense qu'il n'osait pas, par peur de se manger un vent. Nous arrivâmes en bas de chez lui. Il gara sa voiture au sous-sol. Nous nous dirigeâmes vers l'ascenseur. Dans celui-ci, c'était également silence radio. Nous arrivâmes à son étage. Il ouvrit la porte.

— Après toi.

Il se poussa et me laissa entrer. Je me dirigeai directement vers le salon où je m'assis sur le canapé.

— Tu veux boire quelque chose ?
— Oui. Tequila.

Il disparut puis réapparut avec deux verres et une bouteille. Il me servit un verre et me le tendit. Je le pris sans prendre la peine de le remercier.

— Tu veux qu'on joue un jeu ?
— J'ai l'air de vouloir jouer à un jeu avec toi ?
— Allez, ça pourra être marrant.
— Je n'ai pas envie de rire.
— Alors qu'est-ce que tu veux ?
— Je ne sais pas.
— Action ou vérité ? Si tu ne veux pas répondre, bois.
— Vérité.
— Parle-moi de toi. Dis-moi quelque chose que tu aimes.
— J'aime les fleurs.
— Les roses ?
— Je ne sais pas, peu importe. J'aime bien les fleurs. Quand j'étais au lycée, j'aurais bien aimé intégrer le club le jardinage, mais je n'ai jamais pu.
— Pourquoi ?

Je lui lançai un regard insistant avant de lui demander :

— Action ou vérité ?
— Vérité, répondit-il.
— Est-ce que tu es un connard ?

Il me regarda dans les yeux puis sourit. Je bus une gorgée

— Non.
— Oh que si tu l'es.
— Je t'ai vraiment abandonnée contre mon gré.
— Oui oui.
— Action ou vérité ?
— Vérité.
— C'est quoi ton type de mec ?
— Les mecs respectueux qui ne prennent pas les femmes pour des connes.
— J'en fais partie ?
— Non.
— Dommage.
— Action ou vérité ?
— Vérité.
— C'était quoi l'urgence pour laquelle tu m'as abandonnée ?

Il détourna son regard et but une longue gorgée de son verre. Bien. Au moins, c'était clair. Gros con.

— Action ou vérité ?
— Vérité.
— Comment as-tu trouvé notre nuit ?
— Assez médiocre.

Il laissa éclater un rire. Bien évidemment, ma réponse était fausse. Complètement fausse. Mais il n'avait pas besoin de savoir. C'était la première fois que je couchais avec quelqu'un de mon gré. Ça avait été incroyable. Je voulais revivre cette nuit.

— Sur quoi tu te bases pour répondre ? Tu m'as dit que c'était ta première fois.
— Je n'ai jamais dit que j'étais  vierge.
— Alors ce n'était pas ta première fois ?
— Ça ne te regarde pas. Action ou vérité ?
— Vérité.
— Comment as-tu trouvé notre nuit ?
— Exceptionnelle. J'ai couché avec pas mal de filles et pour une soi-disant débutante, c'était incroyable.
— Dommage que tu n'y aies plus le droit.
— Effectivement, c'est vraiment dommage. Action ou vérité ?
— Action.
— Fais-moi bander.

Moi qui regardais jusqu'à présent dans le vide, je tournai la tête pour le regarder droit dans les yeux. Il était plus que sérieux. Je ne savais pas si c'était l'alcool, ou non, qui me montait à la tête, mais je levai pour m'asseoir à califourchon sur lui. Il bandait déjà et je n'avais encore rien fait. Je déposai un baiser dans son cou. Il sentait tellement bon. Cet homme avait vraiment tout pour lui.

Des ailes étaient en train de me pousser dans le dos. Je continuai à parsemer mes baisers un peu partout. Une main descendit le long de son torse jusqu'à son entrejambe que je me mis à caresser. Je déposai mes lèvres sur les siennes. J'y introduis ma langue. Il se laissa faire. Une de mes mains était dans ses cheveux tandis que l'autre venait de déboutonner son jean. J'introduis ma main dans son caleçon et pris son sexe en main en faisant des vas-et-viens lents. Lorsque je sentis que notre baiser s'intensifiait, j'éloignai ma bouche de la sienne et recommença à déposer des baisers sur son cou en remontant vers son oreille. Sa respiration s'accéléra. Une fois ma bouche près de son oreille, je lui chuchotai :

— C'est vraiment dommage.
— De quoi ?
— Que tu n'y aies plus le droit.

Je me levai ensuite en prenant soin de prendre mon verre et de fuir vers la cuisine. J'étais fière de mon coup. Il l'avait clairement mérité. Mais bon, il fallait dire que ça m'avait vachement excitée. J'étais plus que chaude. Mais il fallait tenir. Je bus le reste de mon verre d'une traite. J'ouvris son frigo pour voir s'il n'y avait pas autre chose à boire. Il fallait faire descendre la température. Mais son frigo était littéralement vide. Pas même une bouteille d'eau. À croire qu'il vivait réellement ici. Je fermai alors la portière. Je n'eus même pas le temps de me tourner qu'on me plaqua contre le frigo et s'empara de ma bouche sans même me demander la permission. Aussi chaude que j'étais, j'acceptai son baiser avec ardeur. Nos langues se retrouvèrent très rapidement. Un baiser fougueux, sauvage, mais passionné s'empara de nous. Je m'abandonnai totalement à lui. Moi qui, il y a quelques secondes, étais fière de lui avoir résisté.

Il me souleva en mettant ses mains sous mes cuisses. J'enroulai mes jambes autour de ses hanches. Il me posa sur le plan de travail et m'ôta mon t-shirt. Je lui enlevai le sien la seconde d'après. Il dégrafa mon soutien-gorge à une vitesse éclair. Il s'empara ensuite d'un de mes seins avec sa main. Il abandonna ma bouche pour prendre l'autre en bouche. Il mordilla mon téton ce qui me fit gémir. Mon corps me trahissait. Je m'abandonnai totalement à lui. Je le forçai à remonter pour retrouver sa bouche. Il descendit son pantalon puis son caleçon, dévoilant de nouveau son sexe, toujours aussi impressionnant que la dernière fois. Il m'aida à retirer mon pantalon, puis ma culotte. Il ouvrit un tiroir de la cuisine et en sortit une capote. Sérieusement ? Qui avait des préservatifs dans sa cuisine ? Étant bien trop excitée par la situation, je gardai mes commentaires pour moi.

Il la mit, assez rapidement d'ailleurs, puis orienta son pénis vers mon vagin qui était littéralement trempé. Il s'enfonça lentement jusqu'à atteindre la garde, ce qui me laissa échapper un gémissement de pur plaisir. Il commença ensuite à se déhancher en moi. C'était un pur bonheur. Ces coups de rein s'accélérèrent et mes gémissements aussi. Je me demandais comment un connard pareil était capable de donne un tel plaisir à une femme. Où était-ce moi qui étais faible ? C'était incroyable. Giovanni laissa échapper quelques râles de plaisir. Je sentis l'orgasme arriver. Je me rapprochai de lui pour m'emparer de sa bouche. Mon vagin se contracta autour de son pénis. Peu de temps après, il jouit en moi. Je sentis mon liquide se remplir. Nos respirations mirent plusieurs minutes à redevenir normal. Il parsema des baisers un peu partout : sur ma poitrine, mon épaule, mon cou, ma bouche. Il me souleva par-dessous des cuisses et m'emmena dans sa chambre. Il m'allongea sur le lit et descendit vers le bas. Il se mit à sucer mon clitoris. Encore une fois, je ne pus retenir de gémir. Il savait clairement ce qu'il faisait.

Il descendit sa langue vers ma vulve et me massa le clitoris de façon circulaire avec l'une de ses mains. Mon plaisir s'intensifia automatiquement. Je sentis un nouvel orgasme arriver. Il s'arrêta juste avant que je n'explose. Il se plaça entre mes cuisses avant de me pénétrer violemment. Il me donna des coups de rein fort et intense. Ses testicules claquaient contre mes fesses. Il ne me fallut que quelques minutes avant que ce nouvel orgasme ne se décharge en moi. Mon vagin se contracta autour de son pénis. Je l'attirai contre moi en passant mes bras autour de cou et l'embrassai langoureusement. Il finit par jouir contre ma bouche quelques secondes après. Il roula sur le dos, me positionna sur lui. Je posais ma tête contre son torse. Il déposa un baiser.

— Alors, toujours aussi médiocre ?

Je ne pris pas la peine de lui répondre, ce qui le fit rire. Il se mit à me caresser le dos. Les bras de Morphée finirent par m'emporter assez rapidement.

Les épines du désespoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant