1. Chat noir

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Le regard de Bradley se posa sur le chat noir posé sur le rebord de sa fenêtre et l'homme s'approcha, souriant.

- Bonjour toi, souffla-t-il à l'animal qui le regarda avec indifférence.

Il lui sembla même que le chat levait un sourcil mais ç'aurait été étrange, n'est-ce pas ?

- Qu'est-ce que tu fais là seul ? continua l'homme. Tu n'as pas de maison ?

Le chat sauta du rebord de la fenêtre, lui coupant la parole. Il se dirigea calmement vers la porte de la maison pour la gratter, exposant clairement à l'humain son souhait de rentrer.

- Oh, tu veux rentrer ?

Bradley fut interrompu par une exclamation de terreur de la part de sa voisine qui, elle aussi, rentrait chez elle.

- Quelle horreur ! s'écria-t-elle en attrapant un bâton. Virez-moi ça de là !

- Calmez-vous !

Bradley s'interposa entre le chat, qui n'avait d'ailleurs pas bougé, et la vieille femme qui défiait l'animal du regard.

- Qu'est-ce qu'il vous prend, bon sang, c'est un chat ! s'indigna Bradley.

Elle ne lui avait jamais paru si véhémente à l'égard de ceux qui traînaient autour de chez eux, alors il ne comprenait sincèrement pas ce qu'il se passait avec elle.

- Il est noir, cracha-t-elle et les sourcils de Bradley se levèrent tant il fut ahuri.

- Pardon ?

- Vous avez bien vu ! Il porte malheur ! Virez-le !

Bradley soupira, désabusé, avant de tourner le dos à la vieille mégère, la laissant crier.

Prenant ses clefs, il ouvrit la porte de chez lui, laissant le chat entrer.

- Merci de sortir de mon jardin, indiqua-t-il à sa voisine avant de rentrer chez lui, fermant la porte derrière lui.

Il observa ensuite le chat se diriger de lui-même dans sa chambre pour s'allonger sur son lit et l'humain ricana.

- Tu te gênes pas, toi, dis-donc. Bon, je vais te chercher à manger, je reviens. Tu m'as l'air plutôt maigre.

Le chat sembla le fusiller du regard et Bradley éclata de rire.

- Et bah, pas besoin d'être aussi offensé !

Il partit chercher les croquettes et, quand il les posa sous le nez du chat, le museau de ce dernier se fronça alors qu'il se redressait pour s'allonger de nouveau, cette fois dos à la gamelle.

- Monsieur fait le difficile ? supposa Bradley, toujours amusé.

L'homme se leva, allant chercher de la viande froide et quelques légumes avant de les ramener.
- T'as de la chance que je sois en week-end, cria-t-il de la cuisine à l'égard du chat, comme si ce dernier allait lui répondre.

Il avait toujours fait ça, s'adresser à tout et à tout le monde, même les animaux ou les objets qui ne lui répondraient évidemment pas.

Cette fois-ci, quand il posa l'assiette face au chat noir, il s'empressa de manger, dévorant avec appétit tout ce qu'avait mis Bradley.

- Ah, bah voilà !

L'humain tenta de caresser le crâne du chat qui sursauta, montrant les dents.

- Tout doux mon grand, je voulais juste te faire des papouilles.

Le museau de l'animal se fronça dans un geste adorable et Rooster supposa que l'autre ne voulait pas de ses câlins.

- Bon, puisque tu le prends comme ça...

Top Gun : OctoberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant