Top Gun : October

13. Nécrophilie

C'était en sursaut que Rooster se réveilla.

Il tenta de se redresser mais des bras puissants le maintinrent au sol.

Des mains glissèrent autour de sa gorge, l'empêchant de respirer.

Rooster venait de sortir du sommeil, son esprit était endormi, alors il se débattit  de son mieux, ne réussissant pas à faire la différence entre ce qu'il se passait et ce qui n'était qu'un rêve.

Ce qu'il savait, c'était qu'il ne pouvait pas respirer.

Il essaya, lançant ses mains dans tous les sens, ses jambes aussi, mais rien n'y fît.

Les mains se resserrèrent et il suffoqua, paniquant de plus en plus.

Puis, tout devint noir.

Quand il rouvrit les yeux, il était avachi contre quelque chose.

Ses yeux étaient bandés, ses mains accrochées et il sentait quelque chose autour de son cou. Cette fois, il en était sûr, il était en danger et ce n'était pas que le fruit de son imagination.

Sa respiration s'accéléra. Au moins, là, il pouvait respirer.

Rooster fronça les sourcils alors que ce qui semblait être une corde autour de son cou se mit à tirer.

Merde, peut-être avait-t-il parlé trop tôt.

Commençant à paniquer, l'homme se leva de son mieux, chancelant. Il se retrouva finalement debout, la corde appuyée sur son cou le forçant à rester sur la pointe des pieds.

Rooster haleta, faisant de son mieux pour garder l'équilibre. S'il tombait, c'en était fini de lui.

- Bonjour...

Rooster sursauta. Il était si concentré sur la corde qu'il n'avait pas écouté s'il y avait quelqu'un autour.

- A l'aide, s'il vous plaît, supplia le pilote, pourtant conscient que si quelqu'un était là, ce n'était pas pour lui venir en aide.

- Pauvre chou... Tu paniques ?

Le cœur de Rooster battait à deux cent à l'heure, ou en tout cas c'était ce dont avait l'impression l'homme qui pinça les lèvres, cherchant à garder son calme.

C'était presque impossible mais il se devait de ne pas paniquer, sinon, il laissait l'autre gagner.

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

La voix de Rooster ne suppliait plus, au contraire. Elle était sévère et si le pilote n'était pas accroché et aveuglé, l'autre aurait probablement eu peur.

Bradley redescendit sur ses pieds. Tant pis si la corde lui coupait un peu la respiration, il ne voulait pas avoir l'air nécessiteux.

- Rien... Enfin si, un petit truc. T'es mignon, tu sais... T'es bien mon type...

- Vous comptez me violer ?

La voix de Rooster était calme. Un viol, c'était le mieux qui puisse lui arriver. Ça laissait le plus de chance de survie et de fuite.

Après tout avoir l'homme près de lui, focalisé sur autre chose, semblait être la meilleur option. Bien sûr, Rooster ne comptait pas se laisser faire, hors de question, mais face à un psychopathe ou autre du genre, il n'aurait pas pu faire grand chose.

- Non, n'utilisons pas ces mots. Puis tu n'en auras pas conscience...

- Me droguer ?

Un rire froid résonna dans la pièce.

- Non... Plus définitif, mon grand.

Un frisson parcourut Rooster qui se figea.

- Vous êtes nécrophile.