Top Gun : October

27. Poupée

- Qu'est-ce qui pourrait bien plaire à un gosse de quatre ans ? marmonna Rooster, son regard passant de boutique en boutique.

Finalement, ses sourcils se levèrent quand il vit la vitrine d'une boutique.

A l'intérieur étaient exposées de nombreuses poupées. Elles semblaient plus vieilles sans pour autant être angoissantes et le fils de Phoenix et Bob étant un grand fan de poupées, l'homme entra.

Peut-être allait-il enfin pouvoir trouver ce qui conviendrait à l'enfant ?

Il entra donc. Son nez se retroussa alors qu'il plissait les yeux pour voir dans le fond sombre de la boutique, espérant trouver quelqu'un.

- Bonjour !

La voix excitée du vendeur l'étonna mais il se reprit. L'homme devait rester longtemps seul ici, alors un peu de compagnie devait simplement le rendre content.

- Bonjour, salua en retour Rooster.

- Que cherchez-vous ?

Le regard du pilote passait de poupée en poupée, cherchant celle qui pourrait faire l'affaire. Il posa ses yeux sur l'une d'entre elles qui semblait le regarder.

- Un cadeau, pour mon filleul, répondit-il distraitement.

- Ohhh, la petite aime les belles poupées ?

Rooster leva un sourcil.

- C'est un garçon. Et oui, il adore.

- Oh. Bien. Vous prendrez un peu de thé ?

Rooster savait qu'il était toujours trop méfiant, pourtant, encore une fois, tout son être lui criait de refuser. Mais Rooster savait qu'il devait changer ça et que, la politesse oblige, il était encouragé à dire oui.

- Pourquoi pas.

Le vendeur lui fit un sourire en coin peu rassurant avant de se diriger à grands pas vers l'arrière boutique.

Rooster le suivit du regard avant de soupirer. Il n'avait pas confiance et ça l'énervait. Il devait vraiment apprendre à ne pas craindre le monde entier.

Il reporta donc son attention sur les jouets. Attention qui se stoppa sur l'un d'entre eux.

- Vous allez bien ?

Le pilote sursauta avant de réaliser que l'homme était de retour, la tasse de thé à la main.

- Tenez.

- Merci, fit poliment Rooster.

Alors qu'il portait sa tasse à sa bouche, il sursauta au son de l'horloge qui venait de sonner. L'homme à côté de lui fit la grimace en voyant le thé se répandre sur les habits de son client.

- Mince, vous voilà tout sale... Suivez-moi, j'ai une machine à laver et des habits de rechange dans l'arrière-boutique.

Rooster s'apprêtait à obéir quand il croisa le regard d'une poupée. La même qui lui avait semblé le regarder à l'autre bout de la pièce. Pourtant il avait bougé et la poupée non. Cette dernière semblait terrifiée, paraissant le supplier de quelque chose.

Il déglutit.

- Vos poupées sont-elles automatisées ? demanda Rooster de la voix la plus neutre qu'il put.

- Quoi ? Non, pourquoi dîtes-vous ça ?

- Pour rien. Je pense que je vais rentrer chez moi, me changer.

- Mais non ! J'ai de quoi dans l'arrière-boutique !

Le vendeur était insistant et, cette fois, Rooster comprit qu'il n'était pas paranoïaque.