3. Suicide

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Bon... C'est Octobre, Halloween, tout ça, donc je pouvais pas promettre que tout serait tout rose (si je fais un kinktober ou un calendrier de l'avent avec eux, là, pour le coup, je vous promets que ça sera mieux xD)

ATTENTION : je pense que le titre est explicite mais je le rajoute quand même au cas où, ce texte risque de pas être très joyeux
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Les yeux fermés, l'homme souffla de soulagement en sentant le vent passer dans sa nuque.

C'était enfin fini, il allait enfin en finir.

Plus de harcèlement, de passage à tabac, plus rien.

Juste le vide.

Le regard de Bob descendit sur la route en contre-bas.

Les voitures roulaient à toute allure, ne le voyant même pas. Il pouvait mourir en paix et invisible aux yeux de tous, comme toujours.

Un rire dément le secoua à ses pensées. En paix. Comme s'il avait un jour été en paix et qu'il le serait un jour.

Non, il allait mourir dans son malheur tout comme il y avait vécu.

Il n'arrivait même plus à séparer le vrai du faux. Le méritait-il ? Peut-être, peut-être pas, il ne savait plus.

On lui avait dit que oui, on lui avait dit que non.

S'il n'avait pas été grisé par la situation, avec la fraîcheur de l'air et le bruit des voitures, il aurait sûrement pleuré d'émotions.

Quelles auraient été les émotions ? C'est une bonne question, et Bob ne savait pas.

De la tristesse, de la joie, du soulagement ou de la colère ?

Qui sait ?

Il n'avait plus qu'à faire un pas. Un dernier pas et ce serait fini.

Il n'y avait personne pour l'arrêter, personne pour le sauver. Personne qui tenait à lui.

Il serait seul dans son suicide, mais ça n'était pas la première fois qu'il était seul.

Il avait l'impression qu'il réfléchissait mieux, là, prêt à sauter, pourtant la vérité était que ses yeux fixement posés sur la route l'empêchaient juste d'avoir de l'espoir.

Puis, il expira. Il était prêt.

- Bob !

La voix de sa meilleure amie lui fit tourner la tête et Bob tomba sur le visage en pleurs de Natasha.

- Nat'.

Ce n'était pas une question, mais une affirmation. Bob essayait de jauger si la femme était bien là ou si elle n'était que le fruit de son imagination.

- Bob, reviens. Fais pas ça, pitié.

Le ton suppliant de son amie ajouté à son regard ainsi détaché de la route, Bob fut pris d'une violente hésitation.

Voulait-il vraiment faire ça ? Les larmes de la jeune femme le firent à moitié changer d'avis. Il ne voulait pas la rendre triste, pas elle.

- Je...

- S'il te plaît, Bob, je t'aime, t'es mon meilleur pote, tu peux pas me lâcher, reviens...

Elle l'implorait de quitter ce rebord et Bob fut tenté d'obéir.

Il jeta un dernier regard sur la route, ne sachant plus trop que faire.

Sauter avait l'air alléchant, mais il ne pouvait pas laisser tomber Natasha.

- Allez, mon pote... On surmontera ça ensemble, je te le promets. Je les empêcherai de recommencer, je t'emmènerai partout avec moi, je te promets, ils te toucheront pas !

Les yeux écarquillés de Natasha suivaient chacun de ses mouvements et le simple fait de la voir ainsi fit comprendre à Bob qu'il l'avait déjà partiellement détruite.

Elle se remettrait difficilement de ce qu'il venait de se passer, mais ils le feraient ensemble.

Son avis penchait en faveur de Natasha.

Après tout elle l'avait toujours soutenu, elle l'avait toujours aimé.

Il l'adorait aussi. Elle était un peu sa protectrice, la personne qui faisait de son mieux pour le garder en sécurité.

- On peut le faire ensemble, intervint-elle de nouveau.

- Ensemble ? répéta Bob plus dans une supplication qu'autre chose.

Les lèvres de Natasha firent un sourire douloureux alors qu'elle acquiesçait.

- Oui, ensemble, on va le faire ensemble, mais faut juste que tu descendes, s'il te plaît... Je t'en supplie...

Bob n'hésitait presque plus. Alors, après quelques autres instants passés là, à se demander encore et encore quelle était la bonne solution, il posa un pied devant l'autre, redescendant du rebord.

Mais comme tout le reste, il échoua.

- AH !

Son pied glissa sur le sol, Bob trébucha et son corps tout entier bascula en arrière sous le regard horrifié de sa meilleure amie.

Cette dernière hurla en le voyant tomber, se précipitant pour le rattraper en vain.

Il s'écrasa au sol et les voitures ne ralentirent pas. Pourquoi auraient-elles ralenti pour quelqu'un comme lui ? Quelqu'un qu'elles n'avaient même pas vu, tant il était invisible.

Dans sa chute, la dernière pensée de Bob fut que même dans sa mort il n'aurait pas eu le contrôle.

Sûrement qu'il ne valait pas de vivre.

Top Gun : OctoberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant