Breeding

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Les corps dansaient dans cette chaleur torride. Chacun maculé de morsures, griffures et autres marques, signe de l'aspect presque violent de l'acte.

Lucas bougeait son bassin, claquant contre celui de Baptiste qui s'accrochait comme il pouvait aux draps.

Ses mains maintenaient fermement ses hanches fines, des traces de doigts commençant à s'assombrir sur cette peau tannée.

Il serrait les dents, désirait mordre encore et encore la peau chaude. Mais il se retenait, ne désirant perdre aucune miette de ce que son amant lui offrait.

Et dire que tout avait commencé innocemment. La fugace pensée d'avoir un enfant, un petit être venant de eux deux. Cela l'avait amené à cette situation. Des deux, Baptiste était le plus parental, Lucas trouvant les enfants généralement agaçants. Il s'était donc peu attardé sur l'image de lui-même portant cet enfant imaginaire. Mais alors il avait transposé cette idée sur son amant.

Et dieu, qu'est-ce qu'il était sublime.
Imaginer ce corps construit par les efforts s'adoucir par la croissance de cette petite graine. Ses mains glissaient sur les nouvelles courbes, le ventre arrondi et les cuisses plus larges, la poitrine plus pleine et les fesses plus rondes.

Cet imaginaire l'avait amené à embrasser Baptiste qui avait clairement exprimé son désir d'aller plus loin.

Sans s'en rendre compte, Lucas prononçait des mots qui excitaient son partenaire, celui-ci cambrant un peu plus son corps pour mettre en valeur son fessier meurtri.

"- On va le faire jusqu'à ce que tu sois enceint. Tu finiras par porter notre enfant."

L'ongle qui parcourut sa colonne vertébrale lui soutira un frisson.

"- Regarde nous, dans cet état. On est pas mieux que des chiens. T'es ma jolie chienne ?"

"- Si je le suis, alors montre moi que tu mérites de m'avoir."

Ces mots, accompagnés par le regard insolent, le sourire narquois, tout cela incita Lucas à se donner au maximum, ne se retenant plus du tout.

Le duo produisait autant de sons que possibles, la violence de l'acte montrant l'animalité qui sommeillait en leur humanité.

Ils vinrent presque simultanément, complètement essoufflés par cet ébat plus que passionné. Le sentiment de fierté prit Lucas lorsque, en se retirant, il vit sa semence s'écouler sur les cuisses affaiblies, seule partie du corps "encore debout".

Il passa un doigt sur une morsure présente sur l'une des fesses, prenant un sourire fatigué mais heureux aux mots qui suivirent.

"- Je ne sais pas si ce sera positif, mais on peut toujours réessayer plus tard."

Petits pimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant