Petits piments

Scent

Lucas regardait passionnément Baptiste, la sueur perlant son front et son dos. Ses coups de rein ne cessaient leur brutalité, prodiguant du plaisir à son partenaire. Devant lui, Baptiste était sur le dos, les jambes accrochées aux hanches de Lucas, comme pour l'aider à donner ses coups de bassin.

Ses mains ne s'agrippaient pas aux draps, mais plutôt à un tout autre tissu.

Un t-shirt.

Son visage était caché dans la matière colorée, obstruant la vue de Lucas qui ne pouvait pas admirer son amant.

Toutefois, il avait remarqué quelque chose.

L'eurasien semblait plus sensible, réagissant bien plus que habituellement. Son silence si commun pendant l'acte était brisé par de minuscules bruits.

Après une brève réflexion, Lucas ralentit le rythme, étant plus langoureux. Sa main se dirigea vers le tissu, le baissant un peu pour dévoiler le haut du visage de Baptiste.

Les mèches de jais étaient collées à son front, le reste des boucles étant indisciplinées. Ses yeux semblaient ailleurs la brume recouvrant ces belles pierres d'onyx. Il tenta d'enlever son t-shirt des mains de Baptiste, mais la prise dessus était ferme.

Cela confirmait ce qu'il supposait.

"- C'est mon odeur qui te rend comme ça ? Tu es si sensible, bien plus que d'habitude."

Comme pour corroborer ses dires, un coup plus profond se fit, les parois se resserrant autour de lui.

"- C'est adorable. Que mon odeur te met dans un tel état."

Ses mains caressaient le corps bien bâti qui frissonnait. L'une d'elles remonta pour entièrement dégager le visage marqué de plaisir.

Un peu de salive était barbouillée sur le menton, les lèvres rouges et meurtris par les baisers et les dents. Les joues semblaient plus foncées, une main pâle confirmant la chaleur sous la peau.

Cette vue excitait Lucas qui reprit un rythme sauvage, motivé par les bruits de plaisir qui commençaient à se faire entendre. Ce n'était pas des cris ou des hurlements, mais ces petits sons étaient adorables.

Baptiste était rarement vocal malgré le plaisir. Par conséquent, quand ça arrivait, le châtain s'en délectait.
Les mains à plat sur le matelas, Lucas buvait du regard son amant qui avait de nouveau enfoui son nez dans le linge, ne cachant plus la douce musique que ses cordes vocales produisaient.

Quand vint le paroxysme, Lucas se laissa retomber sur le lit, étant sorti de son amant. Celui-ci vient de suite de coller à lui, enfouissant son nez dans ses cheveux.

Si il avait su que son odeur excitait Baptiste, il l'aurait fait plus tôt. Peut-être pourrait-il mettre un peu de parfum la prochaine fois.