Une part de moi-même

Grandir, c'est pas si simple

Si je devais recommencer ma vie, je tâcherais de faire mes rêves encore plus grands, parce que la vie est infiniment plus belle et plus grande que je ne l'aurais jamais cru

Le lendemain, vers 11h00, tout le monde est réveillé, et nous sommes en train de déjeuner dans un café près de l'hôtel. Nous discutons du programme de la journée et j'essaie tant bien que mal de les convaincre de faire l'aquarium John G. Shedd. Avec ses 19 millions de litres d'eau et ses 25 000 poissons, c'est l'un des plus importants au monde. J'adore les poissons. Depuis toute petite, j'ai une collection phénoménale de poissons dans un aquarium que mes parents m'ont offert à l'âge de 14 ans. Il est totalement hight-tech et a des néons et un système de nettoyage automatique. Il y a des jeux pour mes poissons, et des sortes de distributeurs de bouffe ... Je dois avoir dans les 150 poissons maintenant ! Alors forcément, quand je suis allée à Dubaï dans le plus grand aquarium du monde, j'ai cru mourir de bonheur. Mais bon, je vais m'arrêter là, parce que sinon, je pourrais écrire des pages sur ma passion ^^

Les autres sont pas complètement emballés par l'idée, et Mathilde propose alors une idée qui plaît à tout le monde, sauf à moi bien entendu.

- Pourquoi on ferait pas la Streeterville ?? C'est un quartier situé dans le secteur huppé de Near North Side qui comprend des immeubles et des boutiques de luxe. Y a même des grattes-ciel partout !!

Forcément, tout le monde veut y aller mais je suis obligée de faire ma rabat-joie et je dis froidement, en fermant le Routard d'un coup sec :

- Faites ce que vous voulez, moi, je vais faire l'aquarium .

Les filles lèvent les yeux au ciel, et Anouck me dit :

- Allez, arrête de faire ta tête de cochon, ça sert à rien ! On est là pour s'amuser non ?

- Je veux faire l'aquarium, y a quoi de mal à ça ?

- Tu veux, tu veux ... Le roi disait nous voulons ! Et pour ta gouverne personnelle, t'es loin d'être toute seule, alors tu calmes tes ardeurs ! Arrête de faire ta petite fille gâtée, et redescend sur terre. On fera à l'unanimité, point barre, me dit Clara , en train de jouer avec une cuillère à café.

Et là, moi je vois rouge. Je me lève brusquement de ma chaise et pointe un doigt vers elle :

- Non c'est toi qui va m'écouter. T'es qui pour me donner des ordres comme ça ? Rien, d'accord, t'es rien. Je laisse personne me parler comme ça, même pas mes frères et sœurs, donc c'est toi qui va redescendre tes ardeurs. Ton côté Staline, tu le gardes pour les autres et ta sœur à la limite, mais moi, je vais pas me laisser écraser par une meuf qui se croit au dessus de tout le monde parce qu'elle a fait une grande école.

Mathilde met une main sur mon bras et me regarde froidement :

- Charlotte, tais-toi tu vas encore dire des choses que tu penses pas.

Je me dégage rageusement et continue mon discours enver Clara, qui a arrêté de jouer avec la cuillère et qui me regarde fixement, visiblement abasourdie. Les gens autour ont arrêté de manger et nous regarde comme si nous n'étions que des cinglés. Pardon, comme si MOI j'étais cinglée. Et en plus, je parle français, donc, ça n'arrange rien à mon cas.