L'erreur est humaine

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(en multimédia : toute la clique)

" Riez, mes enfants, riez ! ça n'a rien de tragique ! Dans cent ans, aucun de nous n'y pensera plus ! "

Boris Vian

6 juillet, 11h23, Hollywood

- J'en ai marre de marcher, je veux aller à la plage!

Brittany n'arrête pas de se plaindre depuis qu'on est partit de l'hôtel, c'est-à-dire il y a, à peine ... trois quarts d'heures. On avait juste eu le temps de garer les voitures qu'elle a commencé à dire : "Je vous préviens, moi, j'ai pris mon maillot, et y a intérêt à ce qu'on aille à la plage!". J'étais à deux doigts de me l'emplafonner, quand Mathilde et Anouck ont pris les choses en main, tandis que Clara et Inès ne faisaient même pas attention à elles.

- Moi aussi, on a déjà fait ça au moins 18 000 fois dans notre vie ! renchérit Stassy en râlant.

J'éclate de rire.

- T'es pas un peu marseillaise toi ?

Stassy, Skye et Brittany me regardent, sans comprendre.

- Ça veut dire quoi, maurcheyllayze ? me dit Skye, une lueur d'incompréhension dans les yeux.

- C'est une insulte, cherchez pas, leur répondit Inès en souriant, malicieuse. C'est typique français, faut pas nous en vouloir.

- Haha, mais t'inquiètes pas, si tu savais les clichés qui courent sur vous ... lâche Stassy, mine de rien.

Inès, qui était devant, se retourne brutalement. S'il y a bien une chose qu'elle déteste le plus, ce sont les clichés.

- Vas-y, fais nous rêver Stassy, on t'écoute.

- Ah nan mais faut surtout pas le prendre mal hein, proteste cette dernière, l'air innocent. Je disais juste ça pour détendre un peu l'atmosphère.

- Parce qu'elle était tendue ? demande Clara, le sourcil levé.

- Fais nous donc part de ces fameux ... clichés, Stassy. Ca m'intéresse aussi, renchérit Anouck.

Je vois dans ses yeux un étonnement et une impatience grandissante.

- Moi, j'aime pas les clichés,

- Merci pour ton intervention, mon cher James, mais là, nous allons en apprendre plus sur nous-mêmes que l'on ne pensait. Stassy, c'est à toi.

Mon club des cinq et moi-même fixons Stassy, qui, mine de rien, continue de marcher.

- Houla, ça part un peu loin là, non ? essaie de plaisanter Brittany. Tout ce que voulait dire Stassy, c'est qu-

- Non, c'est bon Britt, je peux me débrouiller toute seule.

Stassy regarde Clara au fond des yeux, avec un sourire provocateur.

- De un, les Français ne se lavent pas, ce qui est dégueulasse. De deux, les Françaises ne se rasent pas, ce qui est foncièrement ... sale. De trois, vous êtes affreusement, d'après ce qu'on dit hein, grossiers.

- Sans pression... ça clash sévère quand même, rigole Will en tapant dans la main d'Alexeï.

Stassy nous nargue du regard et se rengorge, satisfaite. Anouck, à présent énervée, lance un regard meurtrier à Will, qui vient de se rendre compte que sa propre copine est française. Ce dernier s'avance vers elle, le visage en partie désolé, en partie hilare.

- Je suis désolée mon coeur, mais avoue quand même qu'elle vous a détruites.

C'est à présent à Anouck de se mettre à rire, ironique.

Une part de moi-mêmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant