Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses: ta peine derrière ton sourire, ton amour malgré ta colère et la raison de ton silence
( en multimédia : Clara et Charlotte )
PDV Charlotte
Des explications. J'attends des explications. Les bras croisés sur la poitrine, je dévisage Luis et Clara, qui pour l'un me regarde en souriant, pour l'autre, regarde à terre. Exaspéré par ce manque de réponse, je leur dit :
- Bon, va bien falloir vous expliquer à un moment donné. Alors, vous êtes ensemble ?
- Oui, ça pose un problème peut-être ?
- Je sais pas, c'est compliqué.
Les deux réponses fusèrent en même temps. Luis regarda Clara, et lui dit, froidement :
- Comment ça, tu sais pas ?
- Y a encore rien de concret, donc, oui, je sais pas ! Répond Clara énervée.
Ils commencèrent à baragouiner en espagnol. Je me retrouve totalement larguée, mais je me doute bien qu'ils vont pas se rouler des pelles (dans l'immédiat du moins) vu comment Luis s'énerve.
Je me retourne pour voir si il reste de la population française ( traduction : s'il ne reste pas quelqu'un du groupe à qui je peux parler ). Apparemment pas, vu qu'ils ont du rentrer dans l'hôtel. Et comme nous, nous ne sommes que devant l'entrée, je vous raconte pas comment ils se donnent en spectacle les deux idiots.
- Tu sais quoi, fais comme tu veux, si tu veux pas t'engager c'est ton problème. Moi je me casse.
Les lèvres pincées, Luis s'en alla vers l'hôtel, passablement vexé et énervé.
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- Et c'est à ce moment là que tu es arrivée. Voilà, t'en sais autant que moi maintenant.
Assises sur un banc dans la rue de l'hôtel, Clara et moi discutons depuis un bon quart d'heure. Elle vient de m'expliquer ce que je voulais entendre depuis le début, et a éclairé mes lanternes (oui, je sais, expression bizarre de sudiste, sans commentaires). Clara a l'air un peu perdue, elle ne sait pas trop quoi faire. Et moi, je ne sais pas comment l'aider, vu que je n'ai jamais connu une situation pareille.
- Et toi, pourquoi tu veux pas t'engager ?
- Ca fait que quatre jours max qu'on se connaît, je m'appelle pas Anouck moi.
Je lève les yeux au ciel en souriant, et lui dis en riant :
- Effectivement, mais tu t'appelles bien Clara, et je sais pas si c'est mieux ...
- Oh arrête ! C'est pas le moment de me charrier là ...
Nous nous mîmes à rire comme deux tordues, perdues et totalement cinglées. Que ça fait du bien de rire ! Et je crois que Clara est bien d'accord avec moi. Le rire est, de loin, la meilleure thérapie que je connaisse. Nous continuons à bavarder comme deux commères, et je lui demande, curieuse :
- Et vous vous êtes dit quoi en espagnol ?
- Oh, juste que lui comprenait pas pourquoi je voulais pas m'engager,et je lui ai exliqué qu'il fallait me laisser un peu de temps, que ça allait un peu trop vite pour moi, que c'était pas raisonnable bla bla bla ...
- Ah ouais, maintenant je comprend pourquoi il avait l'air furax !
- Tu m'étonnes, je serais pas étonnée s'il ne me parle plus.
- Je pense pas vous êtes plus des gamins. Non ?
Clara sourit, et enleva une feuille de sa chaussure.
- Moi, c'est clair. Pour Luis, je sais pas trop. Plus immature que lui, tu meurs.
Pendant que Clara continuait de parler, je vis arriver le reste de l'équipage. Je pousse Clara du coude et lui dis, en regardant les filles arriver :
- Prépare-toi, la cavalerie arrive !
- Les fiiiiiiiiiiiiiiilles !!!!!! cria Anouck dans mon oreille. Ça fait longtemps qu'on s'est pas vuuuu ! Vous faites quoi depuis tout c'temps ??
- T'es pas un peu marseillaise des fois toi ? Ça fait qu'une demi heure qu'on les a pas vu, calme toi cocotte répond Inès en levant les yeux au ciel.
- Pousse-toi un peu Charlotte, je veux m'asseoir. Si tu mangeais moins de bonbons, je suis sûre que j'aurai pu rentrer sans que je te demande de te pousser. Ajoute Mathilde en essayant de poser ses fesses sur le banc.
Je lève les yeux au ciel (je vais me bloquer les yeux à force de les lever, je vous jure), et le lui laisse la place qu'elle veut.
- Et toi, si t'étais moins casse-couille, je suis sûre que t'aurais l'air moins conne.
Les autres se mirent à rire, Mathilde me tire la langue. La journée a mal commencé, mais se termine bien, heureusement d'ailleurs.
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Une part de moi-même
Teen FictionQuand elles ont organisé ce fameux road-trip aux Etats-Unis, à l'âge de 15 ans, jamais Charlotte et ses quatre meilleures potes n'auraient imaginé le faire réellement un jour. Elles ont maintenant 21 ans, des rêves pleins la tête, et ont vraiment pr...