Chap. 10 Zone

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Et me revoilà avec un chapitre un peu plus long que les autres ! Bonne lecture !
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Chap. 10 Zone

[Aomine]

    Je laissai tomber mon grand sac dans l'entrée et m'étirai longuement.
"Tu t'es pas foutu de notre gueule, Akashicchi !
-C'est magnifique !
-Où est le gymnase ? demandai-je très sérieusement.
-À environ quinze minutes à pieds, me rassura le framboise. Il joue demain, t'as le temps.
-Je saiiiis !"
Je me mis à me tortiller les doigts, incapable de rester en place.

    "Les gars, y a une piscine ! m'exclamai-je.
-Let's gooooo !" hurla Kise en extirpant son maillot de son sac.
Parfait. J'avais besoin de ça, je ne saurais l'expliquer.

    Je ne pris pas le temps de découvrir la villa ou de me changer, balançai mes vêtements sur le chemin pour sauter dans l'eau en caleçon. Tout le groupe me rejoignit vite et nous commençâmes à nous couler, faire des alliances, des mésalliances, rire.

    D'un coup, je me sentis comme expulsé de la joie environnante. Les bruits semblèrent lointains, le clapotis de l'eau me parut plus évident. Je sentais mon ventre, mon cœur, mon corps entier se serrait. J'étais nerveux, excité, étrange. Mon corps tremblait de l'intérieur.

    Je me laissai sombrer, enfonçai ma tête sous l'eau, laissai mes muscles se relâcher. Kagami... C'était pour lui que j'étais là... C'était lui qui me mettait dans cet état...

    Kagami... Gagne... gagne.

    Je ne dormis pas cette nuit.

*

    "Arrête de gesticuler, Daiki.
-Je suis excité, gémis-je. Regardez-le."
Le rouge terminait de s'échauffer, sautillait entre deux ou trois paniers.

    Les gradins étaient enflammés. Beaucoup s'étaient déplacés comme nous et soutenaient l'équipe par des cris et chants. Plusieurs membres de la fraternité étaient venus aussi, et hurlaient encore plus que les autres.

    Mes mains tremblaient. J'avais hâte. Hâte, hâte, hâte. Je mourrais de hâte. Je voulais qu'il me fasse revivre encore.

    Le match allait commencer. Les joueurs se positionnèrent pour le tip-off. Mes doigts se crispèrent sur mon jean. Le voilà. Il s'empara du ballon, dribbla au ras du sol avec une vitesse et une agilité nouvelles, pivota sur ses appuis plus sûrs et ancrés qu'avant, tira. Une précision parfaite, un mouvement admirablement parfait. J'entendis son souffle lorsque le ballon lui échappa, juste son souffle et l'air qui caressait les doigts. Et une vague de calme me submergea quand son corps retomba. Car je savais. Et il savait. Trois points, nets.

    Mon corps allait vivre quarante minutes de pur bonheur. Mes yeux allaient brûler de joie. C'était parfait. Et Satsuki filmait pour me faire plaisir. Vraiment parfait.

    "Aomine-kun, on dirait que c'est toi qui joue...
-Hein ? s'étonna le blond.
-Aomine-kun a la même attitude que lorsqu'il joue. Regarde-le bien."
Je fronçai les sourcils. Leurs paroles me dérangeaient dans mon observation.

    "C'est vrai... Ça fait longtemps qu'on la pas vu comme ça...
-Je ne comprends pas pourquoi il ne rejoue pas quand on voit l'état dans lequel Kagami-senpai le met, remarqua le vert.
-C'est vrai que c'est dommage, mais c'est son choix, souligna ma sœur dans un soupir.
-Il a subi ce choix, il faut qu'il arrête d'être si fier.
-Arrêtez de parler et admirez-le."

Parce que c'est LuiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant