Chap. 13 Savoir

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Et voilà la suite ! Bonne lecture !
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Chap. 13 Savoir

[Aomine]

"Comment tu peux être sûr de ça ?"
Je haussai les épaules.
"Il suffit de le regarder pour savoir.
-Sans vouloir te froisser, tu le regardes un peu plus que nous, pouffa le binoclard.
-Y a pas besoin de ça. Et y a trois semaines, c'était évident.
-Arrête de nous bassiner avec ça. Je vois pas en quoi ça t'as fait penser qu'il allait mal ! grogna Kise, visiblement pressé qu'on change de sujet.
-Je pense qu'Aomine-kun a raison.
-Ah, fis-je fièrement.
-Tu l'as vu aussi, Tetsuya ?
-Non, mais Aomine-kun a appris à lire à travers ses micro-expressions comme je le fais avec vous. S'il a ce pressentiment, c'est très probablement qu'il a de bonnes raisons de l'avoir.
-Et tu dis ça que maintenant ? gémis-je.
-J'avais oublié que tu regardais autant Kagami-senpai, Aomine-kun."
Trois semaines à essayer de les convaincre pour ça...

"Mais si ça va mieux, alors tout est parfait. Il a l'air heureux sur son dernier post, tu trouves pas, Dai-chan ? tenta ma meilleure amie pour apaiser les tensions. 
-Je suis juste inquiet de ce qui allait pas. Ça avait l'air grave. Je... j'ai eu l'impression qu'il a pleuré ce jour-là... Il se forçait à sourire..."
Je secouai la tête.
"Mais je me fais sûrement des idées, il a l'air vraiment heureux sur son post."
Un post de lui et de Himuro, avec la famille de celui-ci. Et selon la description, la famille de Kagami également. Ils souriaient tous, l'adolescente sur le dos du rouge, le père de Himuro sur le dos de sa femme et Himuro qui prenait le selfie en riant.

Mais quelque chose m'interpelait. Il n'avait pas juste écrit 'My family', mais 'My true, loving family' /Ma vraie famille aimante/. Cela me dérangeait. Quelque chose n'était pas normal dans cette formulation. Kagami avait un père. De ce que j'avais compris, il travaillait beaucoup, c'était peut-être la raison. Il ne l'avait pas vraiment élevé... Tout ce que je pouvais faire était de supputer sans jamais pouvoir me donner tort ou raison. Cela me rendrait fou.

La seule chose dont j'étais sûr, c'était qu'il allait mieux depuis son retour de week-end. Il riait vraiment. Quand je l'avais vu, lundi, il m'avait paru si apaisé... Et je restais nerveux...

J'avais reçu un message aujourd'hui encore. Kagami m'avait envoyé un SMS pour me souhaiter bon courage. J'aurais pu rater mon examen tant j'avais passé de temps à lire et relire les deux lignes.

Il restait encore une semaine et nous serions en vacances. J'avais hâte d'une certaine manière... d'une autre, je craignais de ne plus le voir. J'avais besoin de nouvelles.

"On se fait un petit match avant de retourner réviser ?
-Kise, grognai-je.
-Juste un peu. Pour impressionner ton basketteur préféréééé !
-J'ai dit que je voulais pas jouer. Je joue plus. Va falloir que ça vous rentre dans la tête."
Ma meilleure amie croisa les bras sur sa poitrine.
"Mais tu vis toujours à travers ça.
-Aomine-kun vit à travers Kagami-senpai. Et Kagami-senpai représente bien le basket.
-Oh, les gars faut pas exagérer. Je vis pas à travers lui. Et le basket a rien à voir, je savais pas qu'il jouait la première fois que je l'ai vu.
-Mais t'es obsédé par son basket.
-Mh... mais ça a quand même rien à voir."
C'était lui. Dès que je l'avais vu. Mon corps avait été aussi frappé que mon esprit. Ce n'était pas le basket, c'était juste... juste lui.

"Rien n'est dû au hasard, commença le vert. S'il t'a plu, le basket a joué sans que tu le saches.
-Mouais...
-Tu connais ses mouvements par cœur, repris ma meilleure amie, t'as passé la moitié de la March Madness à l'admirer en bavant et la deuxième moitié à me parler de chaque changement de mouvements par rapport à ses matchs précédents.
-Son jeu est juste fascinant. Il sera parfait en NBA...
-Mais toi aussi."
Nous nous tournâmes tous vers Akashi. Mon cœur rata un battement.
"Tu le sais très bien, Daiki. Tu le disais. Tu vis grâce au basket.
-Plus maintenant... marmonnai-je, sans trop savoir si je croyais à ce que je disais ou non.
-Tu y penses tous les jours. Tu joues dans ta chambre.
-Je fais pas de basket, je m'amuse juste avec le ballon, j'apprends des trucs de freestyle.
-Parce que t'as besoin de toucher un ballon," conclut-il simplement.
J'ouvris la bouche ; mais...

Parce que c'est LuiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant