Parce que c'est Lui

Chap. 36 Après un an

Heyyy voici enfin la suite... Bonne lecture !
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Chap. 36 Après un an

[Aomine]

    <J'arrive dans dix minutes>
Putaiinnnn ! Mon mec. C'était mon mec. Et là. Il allait arriver. Bordel. Bordel. Bordel de meeeerde. Ok, dix minutes. Je fais quoi ? Je fais quoi ?! Parce que je vais pas tenir. Et ça fait déjà une heure que je regarde mon tel. Et là je fixe la porte, comme un con.

    Vêtements, ça va. Satsuki voulait que je mette une chemise et tout, mais non... Je suis mieux en sweat. C'est pas comme s'il allait venir autrement, il sortait de l'avion... Sinon... j'avais de quoi si besoin, lubrifiant, préservatifs... je m'étais préparé... J'avais fait du sport pour me détendre... J'avais prévu quelques snacks s'il avait faim...

    Encore deux minutes. J'allais mourir.

    L'interphone sonna ; il avait marché vite. Je bondis sur mes pieds pour ouvrir, les doigts mous et tendus à la fois. Je n'eus qu'à peine le temps de le voir, resplendissant dans son col roulé blanc qu'il m'étouffa dans une étreinte, entra, claqua la porte avec son dos, écrasa ses chaussures pour les virer.
"Tu m'as manqué."
Sa voix chaude, grave, profonde.
"Toi aussi, Taiga..."
Il desserra son étreinte pour s'écarter un peu. Nos yeux se verrouillèrent. Je l'aimais tellement...

    "Taiga... J'ai envie de t'embrasser...
-J'attends..." joua-t-il.
Je baissai la tête, m'emparai timidement de ses lèvres fraîches. Il répondit avec douceur, reprit ma bouche encore et encore, sans jamais la lâcher vraiment, dans un tendre sourire que je lui répondis. Je l'attirai sur le canapé. Il tomba sur mes cuisses, prit mon visage en coupe et m'embrassa encore et encore avec toujours plus de tendresse.
"Daiki..."
Bordel...

    Je l'écartai tendrement, une main sur son poitrail. Nous haletâmes ensemble, sourîmes.
"T'as mis un col roulé... m'amusai-je. Tu fais ça pour m'empêcher de voir ton corps ?
-Mhm, j'avais froid...
-C'est ça... Je vais te réchauffer..."
Il riota.

    Le vêtement moulait ses muscles... magnifiquement...
"Ça te va bien... Ton corps est vraiment beau...
-Heureux que ça te plaise."
Je caressai ses bras, ses biceps... Et il serrait ma taille. Et croire que je voulais lui parler... S'il continuait comme ça, je ne pourrais plus m'arrêter.

    "T'as dit que t'avais plein de choses à me dire...
-Maintenant ? demandai-je en frôlant ses lèvres. Ça va te choquer, je pense...
-Dis-moi..."
Ok... Il fallait que j'avoue... bordel...

    Je déposai un myriade de baisers sur ses joues, descendis jusqu'à la frontière de son col. Un stress monta... Mais je devais le dire.
"La première fois que je t'ai vu, commençai-je, c'était en sortant de cours. T'es juste passé à quelques mètres de moi. Tu te marrais, tu souriais... C'était au milieu du premier semestre.
-Tu te souviens de ça ?
-Taiga, quand je t'ai vu, j'ai arrêté de bouger, tout s'est arrêté de bouger, j'entendais que ta voix. La seconde où je t'ai vu... J'suis tombé amoureux de toi. C'est pour ça que j'ai lâché ma copine du jour au lendemain, c'est pour ça que j'ai arrêté de coucher pour le plaisir. Je t'ai juste vu..."
Ses grands yeux ahuris tombèrent dans les miens.
"Me prends pas pour un fou, ris-je. J'ai pas choisi.
-P-pourquoi t'as pas essayé de m'approcher ? bafouilla-t-il.
-Je perdais tous mes moyens dès que j'te voyais. Je pouvais pas parler, je pouvais pas bouger... Quand j'ai appris que t'allais être mon tuteur, ça m'a rendu fou. Mais t'étais pas accessible pour moi. Je sais que ça doit te faire flipper..."
Je me frottai le crâne.