Chapitre 17.1: Daw

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Je fixe Lek du regard

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Je fixe Lek du regard. Et, même s'il ne dit rien, je vois bien dans ses yeux qu'il me croit. Il sait que je suis sincère. Je suis vraiment venu me faire pardonner, à tout prix! Même si ça veut dire faire toute cette comédie qui n'a ni queue ni tête. Mais bon, on peut s'y attendre avec Kim dans le rôle du juge. Même s'il a l'air de bien s'amuser, je doute qu'il ai vraiment les compétences pour rendre la justice.

Il est plus occupé à se bagarrer avec son petit frère, comme d'habitude. C'est là qu'ils se différencient de Kitty et moi. Nous ne nous chamaillons jamais. Du moins, je fais tout pour que ça n'arrive pas. Je tiens trop à sa santé mentale. Elle m'inquiète tellement que je ne veux pas que quoique ce soit vienne le perturber.

Surtout, je ne veux pas qu'il se sente seul. Or si on se dispute, il aura l'impression de ne plus avoir personne. Je suis son seul soutien émotionnel et ça c'est beaucoup plus important que d'avoir raison. Je veux qu'il se sente aimé comme il mérite de l'être. Dès qu'il appelle, j'accours parce que je sais que c'est important. Donc, cette fois aussi, dès que mon téléphone se met à sonner, je décroche sans hésiter.

Je sais qu'il ne m'appelle jamais pour rien.

-Qu'est-ce il y a Kitty? je demande un peu paniqué.

-Il me cherche...

-Qui te cherche?

-Il veut me tuer, Daw! Il va me tuer!

Je ne comprends pas une phrase de ce qu'il dit. Mais pas besoin pour savoir que quelque chose ne va pas.

-Qui va te tuer Kitty? je répète. C'est Kam qui te fait peur ?

-Non.

Ça me soulage un peu parce que lui serait bien capable de le tuer. Surtout que je les ai laissés tout seuls dans cette maison. Même si je sais que Kam n'osera pas lui faire du mal, en mon absence. Il sait que dès que je l'apprendrais, on aura la plus grande dispute de toute notre vie. Je serais même capable de ne plus jamais lui parler.

Il ne prendrait pas ce risque. Alors qui ça peut bien être ?

-Il n'y a que toi dans la pièce? je demande.

Il prend un moment pour répondre. Il semble durer une éternité. Je suis à deux doigts de bondir de mon siège pour courir à son secours. Je sens mon sang bouillonner. Mes poings se ferment. Je suis déjà prêt à buter quelqu'un.

-Non, je suis seul mais je sais que quelqu'un veut me tuer. Je le sens.

-Tu t'es senti suivi? je demande. Non mais je le sens.

Je me calme un peu. J'ai déjà rencontré le psychiatre de Kitty. Il m'a dit que la paranoïa pouvait être un effet secondaire de son traitement et qu'il ne fallait pas paniquer quand il pensait que tout le monde lui voulait du mal. Il ne se sent pas en sécurité, sans raison évidente. Il n'y a aucune raison de s'inquiéter et pourtant je ne serais rassuré que lorsque je le ferais de mes propres yeux.

(FR)Yang mafia 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant