Chapitre 22 : le stress

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Kai viens de poser sa main sur moi, il vient de me gifler, du sang coule de mon nez. Une larme coule, ma joue brûle, mon sang tourne beaucoup plus vite que la normal. La colère monte en moi, mais je ne peux rien dire, pourquoi faire même ?

J'attrape la boîte de mouchoir posée sur son bureau, et passe mes nerfs sur moi, en m'arrachant la peau en m'essuyant le nez.

- On peut dire que ça m'as calmé, je ne dis rien de plus parler me fait mal.

- Je-

Je n'ai jamais eu le nez qui saigne, j'ai jamais réellement pris de coup sur le visage. " Ton joli visage est un laisser passer, je ne te frapperai jamais au visage " me disait mon paternel.

Kai semble vouloir s'excuser mais il se reprend. Il ne quitte pas son regard de ma joue, qui doit être plus que rouge, avec sa main imprégné dessus.

- J'espère que ça te calmera tout au long de ta vie, parce que tu es juste en train de la gâcher. Moi j'ai rien, les autres ne me calculent pas, surtout que je suis aussi dans ton ombre. Tu nous protège alors c'est toi qu'on devrait protéger, maintenant que t'as plus ton frère de ton côté tu peux te mettre en retrait. Il marque une pause, et plante son regard froid en moi, tu es obliger ou tu mourra.

Une deuxième larme coule, puis s'en suit une troisième, et une quatrième. De la panique se lit sur le visage de mon cousin. J'essaie de contrôler l'effet qu'à a douleur sur moi, mais je n'y arrive. Pas physiquement mais mentalement, la peur, la colère, la panique.

- Oh merde, t'as vraiment mal je te ramène de la glace. Mais je ne suis pas désolé.

Kai se lève et mes lèvres s'ouvrent.

- C'est de la peur, j'ai peur Kai. J'ai peur du futur, je ne vois pas les choses de la même manière que toi, surtout depuis que j'ai perdu Ales'. Je serai bientôt la risée de la mafia.

Kai ferme la porte à clefs, quand j'entends le bruit de la serrure je m'effondre. Je sais que personne ne rentrera ici, je sais qu'il n'y a que Kai et moi. Je préfère pleurer devant Kai qu'une autre personne, parce que c'est un connard jusqu'à la moelle épinière. Alors il ne se montre jamais peiné, il ne compatit pas, il me répond, il m'écoute sans me faire sentir réellement comme un cas social.

- Je t'ai gifler un peu trop fort, je voulais juste te remettre les idées en place. Si tu deviens la risée de la mafia comme tu le dis, alors moi je suis une sous merde ?

- Ales' va tous nous convier, ça sera deux jours après la réunion de la famille des Blake. Elle se passera en Italie, et il va me désister de mon rôle de sous chef, il ne va nommer personne d'autre. Je ne serais même pas chef d'un réseau, je serai au même grade que les autres recrues.

Ma gorge se serre, mes mains deviennent moites. Je sais qu'il va me faire vivre un enfer, il est devenue pire que mon père, pire que ma grand mère. Il a découvert un truc, on lui a retourné le cerveau, je ne sais pas, je ne pourrais saurais dire la raison.

Je suis en panique, il faut que je plante mes griffes sur tout le monde. Quitte à le rendre encore plus ridicule qu'il est, quitte à me mettre en danger, quitte à perdre tout le monde quitte à faire une croix sur notre passer, quitte à faire une croix sur l'amour fraternelle que j'ai éprouver pour lui.

J'en ai rien à foutre.

Il faut que j'imprègne une image de moi plus que mémorable au sein de la mémoire des gens, car tout est superficielle dans ce bas monde.

- Bah quitte les Mancini, et rejoint les Elizi. En soit t'en fait un peu déjà partie, puis si tu te maries avec le Atlas bah ça revient à la même. Laisse tomber les Mancini, et rejoint définitivement la mafia des Elizi.

AmayaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant