Désolée pour l'attente, avec les cours, je n'ai pas énormément le temps d'écrire. J'essayerai quand même de publier au moins une fois toutes les deux semaines, et si possible chaque semaine. Bonne lecture !
Depuis l'incident avec Greybel et Reels, Leta ne lâchait plus Norbert d'une semelle. S'en était même parfois agaçant, bien que sa présence ne le dérangeait pas en soi. C'était juste que, alors qu'il entendait déjà beaucoup de remarques sarcastiques à son sujet, à présent, les autres élèves ne se dérangeaient pas pour se retourner sur son passage dans les couloirs et même, dans certains cas, pour essayer de le provoquer. Il ne réagissait jamais, mais il n'en était pas de même pour Leta, qui ne pouvait pas s'empêcher de répliquer à chaque remarque, surtout si celle-ci insultait Norbert. Il avait beau lui dire qu'il s'en fichait, elle entrait dans une colère noire dès qu'on s'approchait de lui.
Une semaine passa, puis une deuxième. Le jeune Poufsouffle commençait à s'habituer aux chuchotements dans son sillage, qui finissaient d'ailleurs pas s'estomper.
Le mois d'octobre arriva, en même temps que la fraîcheur de l'automne, qui semblait particulièrement rude cette année. Les cours de soin aux créatures magiques, qui se déroulaient à l'extérieur, furent bientôt les plus redoutés par la majorité des élèves. De plus, les quatrièmes années étaient en train d'étudier les crabes de feu, qui n'avaient apparemment pas très envie d'être nourris et observés par une bande d'élèves.Ce jour-là, Norbert était occupé à maintenir l'un des crabes tandis que sa coéquipière, une rousse de Gryffondor, essayait en vain de lui faire avaler une espèce de petite langouste verte. Le crabe tenta de s'échapper des mains du Poufsouffle, qui le tint avec un peu plus de ferveur, ce qui ne plut pas à l'animal qui manqua de le brûler avec ses flammes. Le Professeur Lorenz vint à leur rescousse et Norbert put enfin souffler.
C'est alors qu'un détail retint son attention. Ils n'étaient qu'à quelques mètres de la lisière de la forêt interdite et, entre les arbres, il crut voir quelque chose bouger. Il entre-aperçut une forme indistincte, comme une tache blanche, qui disparut aussitôt. Il savait que toutes sortes de créatures fascinantes peuplaient la forêt, mais il ne savait pas que certaines s'aventuraient aussi près du château.
Un coup de coude de sa camarade le ramena à la réalité et il se remit au travail.
Un peu plus tard, il retrouva Leta à la bibliothèque, comme tous les soirs. Ils ne faisaient plus aucun devoir seuls à présent.
- Salut ! Bonne après-midi ? demanda Leta lorsqu'il se laissa tomber sur une chaise à côté d'elle.
- Ça va. J'ai complètement mélangé les ingrédients en potions mais rien de grave. Et toi ?
- Ouais, on peut dire la même chose. C'est trop dommage qu'on n'ait pas de cours communs avec les Poufsouffle en potions cette année, parce que moi aussi j'ai du mal. On commence par quoi ? On a un parchemin à rendre en métamorphose, non ?
- C'est ça.
Ils commencèrent donc à écrire. Au bout d'un moment, Leta se leva pour aller chercher un livre qui pouvait les aider. Norbert entendit un chuchotement à sa droite. Il leva les yeux, s'attendant à faire face à de nouvelles moqueries, mais le regard qu'il croisa n'était aucunement sarcastique. Il n'en était pas plus agréable.
C'était Faïne Gapel, en compagnie de ses copines Haustimy, Dlimt et Flaymert.Le Poufsouffle retourna à sa copie, feignant ne pas les avoir reconnues. Depuis la rentrée, elles se trouvaient toujours mystérieusement à proximité de lui. Elles avaient à chaque fois une bonne raison pour s'asseoir à côté de lui pendant les repas, dans la salle commune, ou même en classe. Il commençait sérieusement à en avoir assez mais il ne savait pas comment leur dire. Un "Eh, oh, vous n'avez toujours pas compris que je ne vous aime pas ?" semblait un peu trop direct à son goût.
Leta fini par revenir, un livre intitulé 1000 manières de métamorphoser sans se prendre la tête à la main. Lorsqu'elle vit les quatre filles qui continuaient de chuchoter d'un air surexcité, elle leur lança un regard noir.- Ces filles m'énervent. Franchement, je ne sais pas comment tu fais pour les supporter, déclara la Serpentard, exaspérée. Je ne les vois que très rarement parce qu'en général, elles évitent de venir te voir quand je suis là, mais ça suffit à me crisper. Alors toi, je n'ose même pas imaginer.
Norbert haussa les épaules. Il savait qu'il n'allait pas pouvoir les ignorer indéfiniment, mais pour l'instant, c'était ce qu'il préférait faire.
Le lendemain matin, il avait malheureusement à nouveau potion. Et aujourd'hui, l'élixir en question avait l'air des plus complexes. Il fallait ajouter les ingrédients dans le bon ordre et au gramme près, allumer le feu du chaudron exactement au bon moment et mélanger la mixture dans plusieurs sens différents. Pour couronner le tout, Norbert, dans un infime moment d'inattention, fit tomber une feuille de Jameilina de trop dans le chaudron, ce qui suffit à lui faire exploser la potion à la figure.
Des éclats de rire parcoururent toute la salle et, à contrecœur, Selpin le laissa aller à l'infirmerie.
C'est ainsi que le jeune Poufsouffle se retrouva dans les couloirs en plein milieu d'une heure de cours, sur le chemin de l'infirmerie. Une fois l'instant de surprise passé, ses blessures commencèrent à le brûler et il accéléra le pas. Malgré tout, les picotements restaient tout à fait supportables.Lorsqu'il arriva enfin à l'infirmerie, il trouva Madame Boos en grande conversation avec Lorenz et Dumbledore. Il resta un moment sur le seuil, ne voulant pas les interrompre.
- ...faire quelque chose... était en train de dire le Professeur Lorenz. Si nous laissons cette... chose faire, il n'y aura plus aucune licorne dans la forêt interdite. Et, étant donné que c'est une espèce qui est presque en voie de disparition, et que nous en comptons plusieurs dizaines dans cette forêt, cela serait une énorme perte.
- Bien entendu... renchérit Dumbledore. Mais tant que nous n'aurons pas trouvé l'origine de ces meurtres, nous ne pourrons pas faire grand chose... comment protéger tout un troupeau de licornes sans les éloigner de leur habitat naturel ? Surtout que, encore une fois, si nous ne connaissons pas la nature du ou des tueurs, quelles mesures prendre ? Cette chose pourrait très facilement contourner nos obstacles.
Norbert, qui ne voulait pas être accusé d'écouter aux portes, décida de se manifester. Il toqua une fois, mais personne ne l'entendit, alors il retenta, un peu plus fort cette fois.
Les trois adultes se retournèrent vers lui, et tous prirent un air surpris.- Bonjour, Monsieur Dragonneau... Que vous est-il arrivé ? lui demanda Dumbledore.
Norbert jeta un coup d'œil au seul miroir présent dans la pièce. En effet, la plus grande partie de son visage était noire, il avait un œil enflé et quelques cheveux roussis.
- C'est... ma potion qui a explosé, répondit-il.
Dumbledore eut un petit rire, et, laissant Madame Boos s'occuper de lui, les deux professeurs sortirent de la salle.
Alors que l'infirmière le soignait, lui appliquant sur le visage toutes sortes de baumes malodorants, il repensa à la conversation qu'il venait d'entendre. Et, si il avait bien compris, ce qui était assez clair...
Les licornes de Poudlard étaient en danger.
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Loin de tous (Les Animaux Fantastiques)
FanfictionEn 1 910, Norbert Dragonneau est en troisième année à Poudlard. C'est au cours de cette année qu'il va parler pour la première fois à une certaine Leta Lestrange. Et ce rapprochement va changer la vie des deux sorciers... Jusqu'alors tous deux solit...