Le soleil de fin d'été perçait les colonnes de la tour d'Astronomie et venait frapper l'œil encore fermé de Norbert.
Lentement, il ouvrit les yeux, reprenant peu à peu conscience de l'endroit où il se trouvait, et surtout, avec qui.
Les événements de la nuit lui revinrent tout à coup avec une force telle qu'il dû se faire violence pour ne pas se redresser brusquement.
Le carnet. Leta qui lui avait demandé de la rejoindre. Lui qui avait tenté tant bien que mal de la consoler.
Puis les trois mots qu'elle avait prononcés.
Je t'aime.
Le Poufsouffle bougea doucement la tête pour que son amie entre dans son champ de vision.
Son amie ...? Il ne savait plus vraiment comment l'appeler.
Elle dormait toujours paisiblement, visiblement d'un sommeil sans cauchemars. Sa position n'avait pas bougé; elle était toujours contre lui, le visage contre son torse, à moitié recouvert par ses cheveux crépus.
Norbert se demandait s'il n'avait pas rêvé de ces trois mots. Leta semblait alors endormie, et pourtant il l'avait entendue les souffler dans le silence paisible de la nuit. Puis aucun des deux n'avait dit un mot. Le Poufsouffle avait eu l'esprit tellement embrumé, se demandant si ce moment qu'il attendait sans beaucoup d'espoir était vraiment arrivé. Et le sommeil l'avait gagné peu à peu malgré lui.
Il parvint à dégager légèrement son bras sans réveiller la Serpentard, et regarda l'heure sur sa montre qu'il n'avait pas pensé à enlever. Il était un peu moins de sept heures du matin.
Le sorcier se demanda si ses camarades de dortoir avaient remarqué son absence. Peut-être pas. Il savait que Peter Spring, un garçon de sa classe, se levait très tôt tous les matins, mais les rideaux de son lit à baldaquin étaient tirés, il ne pouvait donc pas voir que son camarade ne se trouvait pas dans son lit.
En vérité, il doutait même que quiconque remarque son absence s'il manquait le petit-déjeuner. À part Eniris, il n'avait pas d'amis de sa maison et il avait pour habitude de se faire le plus discret possible.
Un mouvement de la Serpentard le tira de ses pensées. Elle remua une fois, puis une deuxième, et une troisième avant de se réveiller vraiment.
Quelques secondes passèrent sans réaction de sa part, puis elle leva brusquement la tête, manquant de cogner violemment le menton du jeune sorcier. Il échangèrent alors un regard, leurs visages terriblement proches. Elle recula légèrement, et lui sourit. D'un sourire doux et sincère, un peu gêné et rempli de tendresse.
Se sentant rougir, Norbert recula lui aussi afin de retrouver une distance respectable. Il se sentit tout de suite plus à l'aise, mais en même temps, la chaleur du corps qu'il avait tenu contre lui toute la nuit lui manquait déjà.- Salut, murmura-t-elle. Tu as bien dormi ?
- C'est plutôt moi qui devrait te poser cette question.
- Je n'ai pas refait de cauchemars, si c'est ce qui t'inquiète.
Et, après une seconde, elle ajouta :
- Merci. Pour tout.
Sentant un nouveau silence s'installer, Norbert se redressa.
- On ferait peut-être mieux d'y aller, déclara-t-il. Il est déjà sept heures, quelqu'un pourrait nous trouver.
Leta leva un sourcil, amusée.
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Loin de tous (Les Animaux Fantastiques)
Fiksi PenggemarEn 1 910, Norbert Dragonneau est en troisième année à Poudlard. C'est au cours de cette année qu'il va parler pour la première fois à une certaine Leta Lestrange. Et ce rapprochement va changer la vie des deux sorciers... Jusqu'alors tous deux solit...